Syn se réveilla avant Furi, toutefois, il tenta de ne pas le déranger. Il voulait juste l’admirer. Furi était sur le dos et ses cheveux étaient sauvagement étalés sur les taies bleues de Syn. Il ne put retenir le sourire qui se répandit sur ses lèvres lorsqu’il ronfla et, d’un air endormi, passa une main sur son torse et descendit vers ses poils pubiens pour les gratter. Syn dut prendre sur lui pour ne pas éclater de rire. Il n’avait pas ressenti ce besoin depuis si longtemps. Furi lui faisait éprouver des sentiments étonnants à la fois émotionnellement et sexuellement. Il faisait toujours en sorte que Syn se sente bien. Furi roula sur le côté et tendit automatiquement une main vers Syn, afin de frotter son érection matinale contre sa cuisse.
Syn ne pouvait plus retenir son gloussement.
— Qu’y a-t-il de si drôle ? demanda son amant de sa voix sexy, ne prenant pas la peine d’ouvrir les yeux.
— Toi. N’en as-tu donc jamais assez ? demanda Syn, d’une voix tout aussi rauque.
— Eh bien, ma queue a son propre esprit.
Furi ouvrit enfin les yeux et, immédiatement, Syn se perdit dans leur profondeur. Il ne pouvait pas se forcer à s’en libérer. Les siens balayèrent le corps de l’homme magnifique qui se tenait devant lui. Même avec des prunelles endormies et des cheveux indisciplinés, c’était toujours la plus belle vue au monde. Son visage dut révéler ses pensées parce qu’il sentit la paume de Furi prendre sa joue en coupe.
— Je sais, murmura-t-il.
Merde ! Il sait. Attends… il sait quoi ? Comment ? Furi ne pouvait pas le savoir. Syn enfouit son visage contre son torse et le laissa caresser son dos tendu. Il ne pouvait pas le laisser détenir tous les pouvoirs. S’il mettait son cœur à nu trop vite, inutile d’imaginer ce que cet homme pourrait en faire. Furi n’avait jamais indiqué qu’il était prêt pour une relation à plein temps, en particulier avec son divorce qui n’était pas encore finalisé. Il était certain qu’il n’était pas du genre à baiser à droite et à gauche, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il était prêt à partager la porcelaine de Chine non plus.
— Ne te cache pas de moi.
Furi empoigna les cheveux courts de Syn à la base de sa nuque.
— Tout va bien.
Syn serra ses épaules, le retenant contre lui.
— Ne dis rien jusqu’à ce que tu sois prêt, d’accord ? Je serai juste là, quand tu le seras, ajouta doucement Furi.
Syn fut reconnaissant qu’il ne lui mette pas la pression. Il n’était pas prêt pour une conversation à cœur ouvert et ne voulait pas être considéré comme un idiot pour être tombé amoureux d’un homme, le connaissant seulement depuis trois semaines.
— Quels sont tes plans pour aujourd’hui ? demanda-t-il, changeant de sujet.
Dieu merci !
— Rien de spécial. Je suis libre toute la journée, à moins que je ne sois appelé.
Syn roula sur le dos et s’installa de son côté du lit. Mon côté…
— Oh ! Cool ! Je dois aller au garage afin de réceptionner une livraison pour seize heures, l’informa Furi.
Il balança ses jambes vers le rebord du lit et passa ses doigts dans ses cheveux.
Syn se racla la gorge, espérant que Furi lui offrait une ouverture.
— Veux-tu sortir prendre le petit-déjeuner quelque part, peut-être voir ce nouveau film d’action qui est sorti la semaine dernière ? J’allais y aller seul aujourd’hui, mais si tu n’es pas occupé…
Furi se retourna lentement et révéla son sourire narquois.
— Awww… Me demandes-tu de sortir avec toi, Syn ? C’est si gentil.
Celui-ci l’insulta et se redressa dans le lit, saisissant la télécommande afin d’avoir une excuse pour ignorer ses taquineries.
Furi parada vers le côté du lit de Syn et lui enleva l’objet des mains.
— N’essaie pas de m’ignorer.
Il lui lança un coup d’œil moqueur.
Syn bougea rapidement, attrapa Furi par sa taille fine et se retourna, le lançant sur le lit. Furi grogna bruyamment et il plongea sur lui, mordant et émettant de forts grondements contre son cou.
Furi se mit à rire de façon incontrôlable et Syn réalisa qu’il riait tout aussi fort tandis que son amant tentait en vain de se libérer de sa poigne.
— Okay ! Okay ! J’irai avec toi, cria-t-il.
Syn cessa de mâchouiller son cou et Furi sortit du lit, se dirigeant vers son armoire.
— C’est tout ce que tu avais à répondre, déclara-t-il simplement.
— Connard !
Furi s’appuya sur un coude et regarda Syn traverser la pièce, ayant remarqué qu’il n’avait pas commencé à s’habiller, jusqu’à ce que lui, ait totalement terminé. Ces prunelles sombres traquaient chacun de ses gestes.
Au moment où ils arrêtèrent enfin de jouer, il était plus de midi. Syn emmena Furi à un bar qui était situé sur le Lac Sinclair. Lorsqu’il avait annoncé à Ruxs qu’il aimait toutes sortes de fruits de mer, son collègue le lui avait rapidement recommandé. Syn était biaisé, venant du nord du pays, cela lui semblait tout à fait naturel qu’ils possèdent les meilleurs fruits de mer. Toutefois, Ruxs avait eu raison. L’atmosphère était décontractée pendant qu’ils servaient la foule venue déjeuner et les serveurs étaient amicaux. Après dix-huit heures, le restaurant se transformait en bar karaoké, lieu de prédilection des habitués. Syn ne chantait pas, cependant son compagnon et lui s’étaient assurés de profiter pleinement des crabes frits.
Après le film, Syn avait erré dans Savannah avec Furi à son bras. Quand il voulait tenir sa main, il le faisait ; quand il voulait passer un bras autour de sa taille, il le faisait ; quand il voulait l’embrasser, il le faisait comme si sa vie en dépendait. Il profitait de chaque minute, cependant il l’avait partiellement fait parce qu’il avait besoin de prouver à Furi qu’il était fier d’être vu avec lui en public. Il ignora quelques coups d’œil mal à l’aise et se concentra sur l’homme le plus merveilleux qu’il ait jamais connu.
Marcher dans les rues de Savannah lui donnait l’impression de traverser un plateau de cinéma, avec ses routes pavées, ses paysages historiques, ses demeures de plus de trois cents ans et ses magasins en tout genre alignés le long des rues. Des couleurs automnales et un saule pleureur de plus d’une centaine d’années procuraient de l’ombre au parc dans lequel ils se promenèrent. Furi s’arrêta brusquement et s’appuya contre un tronc massif afin de regarder un large bateau-mouche amarré à un ponton.
— Ce truc est énorme, remarqua Syn, se penchant contre lui.
— Ouais, ils proposent des dîners croisières.
— Vraiment ? Tu veux en faire une ? demanda-t-il, avant même d’y réfléchir.
Furi le dévisagea, choqué, avant que son expression se transforme rapidement en appréciation.
— Oui, répondit-il en souriant. Quand ?
— Ce soir, s’ils ont de la place.
Syn l’embrassa rapidement et saisit son bras, le tirant derrière lui. Ils coururent à travers le parc, souriant tous les deux comme des idiots romantiques. Puis, il le guida vers la caisse et leva les yeux vers le tableau indiquant les heures des croisières. Syn attira Furi contre son torse et ronronna à son oreille.
— Ohhh, ils ont une croisière au clair de lune à dix-neuf heures. Qu’en penses-tu ? Un bateau-mouche naviguant au crépuscule, un dîner sur l’eau, et toi dans mes bras, sur le pont supérieur, sous les étoiles.
Furi enroula un bras autour du cou de Syn et laissa sa tête tomber sur le côté pour qu’il puisse continuer de murmurer.
— Puis retour chez moi pour le dessert.
— As-tu toujours été aussi romantique ?
Furi respirait lourdement contre le visage de Syn.
— Absolument pas, répondit-il avec honnêteté, puis il se tourna pour acheter leurs tickets.
Syn conduisait Furi à son garage pour qu’il puisse réceptionner et signer ses livraisons. Il ne voulait pas s’éloigner de lui, ne serait-ce qu’une seconde, ce qui était un sentiment tout nouveau et totalement fou, pour lui. Toutefois, il ne voulait pas le coller non plus. Furi avait besoin de gérer certaines affaires pour son travail, donc il lui laisserait un peu d’espace.
Syn dut retirer sa main de la cuisse de Furi afin de répondre à son téléphone portable. Il vit que c’était Day et mit le haut-parleur.
— Ouais, Day. Quoi de neuf ? le salua-t-il, le coupant pour aller droit au but, concernant l’ordonnance restrictive pour Furi.
— C’est fait et j’ai demandé à Ruxs et à Green de la lui porter cet après-midi.
Le sourire de Day pouvait s’entendre, même à travers le téléphone.
Syn et Furi s’entreregardèrent et se sourirent, se souvenant combien ces deux détectives pouvaient se montrer intimidants. Il n’y avait pas moyen que Patrick et Brenden veuillent s’en prendre à eux. Ils étaient les “muscles” de l’équipe, donc Syn pouvait parfaitement imaginer comment ils présenteraient cette ordonnance. L’ex de Furi serait certainement dès demain, dans le premier avion en partance pour Charlotte.
— Demande à Furi s’il a reçu un coup de fil de ce connard aujourd’hui.
— Attends ! Comment sais-tu qu’il est avec moi ?
Syn fusilla son portable du regard.
Day souffla.
— Mais bien sûr ! Demande-lui !
Furi parla, sa voix profonde remplissant le petit espace du véhicule.
— Rien pour l’instant. Merci beaucoup, Day. J’apprécie vraiment ton aide, mec.
La voix de Day descendit de quelques octaves et gronda à travers le haut-parleur.
— Appelle-moi Leo, chéri. Et à quel point peux-tu te montrer reconnaissant, Furious ?
Click !
Syn raccrocha et jeta le téléphone dans l’accoudoir central. Furi se mit à rire si fort que des larmes coulaient sur ses joues.
— Je suis content de voir que tu le trouves amusant. Je pense que je trancherai sa putain de gorge quand je le verrai, grommela Syn.
Il s’engagea dans le parking devant le garage de Furi et s’arrêta au niveau de la porte du premier pont élévateur.
— J’en ai pour environ une demi-heure avant que la livraison arrive, puis j’irai rejoindre Doug. Pourquoi ne laisserais-tu pas ta voiture ici et je la réviserai pour toi ? Y a-t-il quelqu’un de proche qui pourrait venir te chercher ?
Syn sourit.
— Très bien. Il y a toujours quelqu’un dans les parages. Je demanderai à Ronowski de passer me prendre. Je dois vérifier quelques dossiers au bureau avant de lancer l’assaut sur le revendeur d’ecstasy demain.
Après avoir déverrouillé la porte du garage, Syn fit entrer son véhicule. Il sortit, suivit Furi dans le magasin et fut émerveillé par tout le travail effectué durant la semaine passée.
— Bébé, c’est superbe ici. J’adore le sol en échiquier.
— Merci. La moto de mon père sera bientôt là. Putain, j’ai hâte ! Elle est tout équipée alors qu’on avait commencé avec juste une carcasse.
Le visage de Furi était empli de fierté et Syn fondit. Il aimait le fait qu’il allait enfin obtenir ce qu’il avait tant désiré, toute sa vie. Il espérait juste pouvoir en faire partie également.
Furi attacha ses cheveux en queue de cheval et enfila un bleu de travail bien usé. Il retira son sweater, révélant le petit débardeur blanc qu’il portait en dessous. Et tous ces tatouages avec lesquels Syn avait envie de festoyer rien qu’en posant les yeux dessus. Furi noua les bras de sa combinaison autour de sa taille, les laissant pendre sur ses hanches étroites. Syn devait arrêter de baver sur son tee-shirt. Bon sang. Furi était plus que séduisant. Quel homme pouvait faire en sorte qu’un bleu de travail miteux ait l’air aussi sexy ? Il n’en avait jamais vu… jusqu’à maintenant.
— Continue à me dévisager comme ça et je vais te montrer ce que je peux faire avec certains de ces outils, plaisanta Furi.
Les yeux de Syn remontèrent brusquement vers le visage de son amant, mais il n’était pas le moins du monde embarrassé d’avoir été pris sur le fait. Son portable se mit à vibrer. Ronowski lui avait envoyé un message, indiquant qu’il serait là dans quelques minutes.
Furi avait déjà positionné la voiture de Syn à l’avant et était allongé sur sa planche à roulettes.
— Es-tu certain qu’elle a besoin d’une mise au point ? Elle me paraît marcher très bien.
Syn s’appuya contre une énorme boîte à outils rouge, parlant aux pieds de Furi pendant qu’il faisait du bruit sous la voiture.
— Tu devrais.
— Qu’est-ce censé vouloir dire ? demanda Syn, fronçant les sourcils.
D’un mouvement fluide, Furi jaillit de sous le véhicule.
— Je veux dire que tu ne sais absolument pas comment prendre soin de ta voiture. Ce sera une antiquité dans six ans, ce qui signifie qu’elle en aura plus de vingt-cinq et qu’elle continuera à tourner. Toutefois, cela ne durera pas si tu ne t’en occupes pas.
— Je le fais, grommela Syn.
Furi lui adressa un regard voulant dire “peu importe” avant de bondir de la planchette.
— Allonge-toi et glisse-toi en dessous, je veux te montrer quelque chose.
— Non.
— Si. Viens dessous, reprit Furi, indiquant la planche. À moins que tu n’aies peur de faire quelques taches sur ces jolies mains.
Ce fut plus que suffisant. Syn fronça les sourcils et, maladroitement, s’allongea sur la planche, manquant de peu de tomber sur le côté.
— Bien. Et maintenant ?
Furi réprimait clairement un rire à ses dépens, cependant il n’allait pas réagir comme un gamin à ce sujet. Il prouverait à Furi qu’il avait tort. Il ne se considérait pas du tout comme beau. Il pouvait probablement faire tout ce qu’il lui demanderait, tant qu’il lui donnerait de simples instructions.
Syn roula sous la voiture et étudia les parties sales. Furi avait accroché une lumière au pare-chocs afin de mieux voir.
— Très bien. Je pense que tout a l’air en ordre, déclara Syn.
— Oh, ouais ? lança Furi.
— Ouais.
— Tend la main et dévisse le robinet de vidange, juste devant toi, ordonna-t-il.
Syn ne voulait pas demander, mais que diable était un robinet de vidange ?
— Lève les yeux. C’est le plus large des verrous, clarifia Furi.
— Je le sais, ça, mentit-il. J’ai besoin d’un outil.
— Pas du tout. Tu n’as qu’à le tourner, répondit Furi, avec trace d’humour dans la voix.
Syn dévissait le boulon quand une substance épaisse et visqueuse commença à se déverser.
— Il y a un ramassis de saloperies qui s’en échappe, Furi.
— Oh, non ! Est-ce rouge ou vert ? s’alarma-t-il.
C’est quoi ce bordel ?
— C’est rouge.
— Merde ! Sors de là ! Sors de là, tout de suite ! Dépêche ! hurla Furi.
— Bordel de merde !
Syn rampa hors de sa voiture, faisant maladroitement rouler la planche et s’éloigna rapidement. Puis, il y jeta un coup d’œil et remarqua que Furi était plié en deux de rire.
— Oh, sale petit con !
Syn se mit à le poursuivre, courant à pleine vitesse après son petit farceur. Furi tourna autour de la voiture, essayant d’échapper à Syn tandis qu’il riait de manière hystérique. Le flic l’attrapa aisément et le prit dans une étreinte d’ours, le serrant contre lui.
— Sale petit merdeux !
Furi grogna, essayant de reprendre son souffle. Syn ne voulait pas pouffer après avoir été berné, mais le rire de Furi était contagieux et il se retrouva à imiter le sale petit retors.
— Tu aurais dû voir ta tête ! plaisanta Furi.
— Je suis heureux que tu t’amuses bien à mes dépens, bébé.
Syn le retourna pour que Furi soit face à lui. Il était simplement merveilleux et une véritable bouffée d’air frais. Il aimait comment Furi s’amusait avec lui. Il n’avait pas autant rigolé depuis des années. En fait, il ne parvenait pas se rappeler s’être marré comme ça de toute sa vie. Syn ne pouvait pas s’empêcher d’être exalté à l’idée qu’il le rendait aussi heureux également.
Furi pouffa contre sa joue.
— Pardonne-moi. Je n’ai pas pu résister. Tu es une cible si facile.
Syn aspira profondément le cou de Furi, le faisant crier à la sensation de piqûre.
— Tu me rends fou, Furious, mais je t’aime quand même.
Syn gloussait toujours jusqu’à ce qu’il réalise ce qu’il avait dit et remarque l’homme très silencieux, parfaitement immobile entre ses bras.
Merde ! Merde ! Merde ! Il ne voulait pas relever la tête. Il reposa lentement Furi vers le sol. Il lui avait avoué qu’il l’aimait, après seulement quelques semaines. Il allait penser qu’il était fou. Syn entendit le bruit d’un klaxon et se souvint brusquement que Ro devait passer le chercher. Merci, Ro, timing impeccable. Il avait un besoin urgent de foutre le camp de là. Il s’éloigna de Furi, sans pouvoir croiser son regard.
— Euh… Je… Euh…
Syn songea à faire marche arrière, cependant, c’était inutile.
— Syn, c’est…
Il lui coupa la parole. Il ne voulait pas l’entendre le rejeter et était sûr à 99 % que Furi ne lui retournerait pas ses sentiments.
— C’est… c’est ma voiture. Je dois… dois y aller, balbutia Syn.
Paraissant horrifié, il tourna les talons et se précipita pour sortir de là.
— Roule, Ro ! lança-t-il, grinçant des dents, la voix chargée d’émotions.
Ro le dévisagea une seconde avant de décoller. Syn refusa de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur extérieur, ne voulant pas voir de la répulsion sur les traits de Furi.
— Merde ! gémit-il.
— Qu’avez-vous encore fait ?
Ro le fixa des yeux.
— J’ai merdé, mec.
Syn se frotta les paupières, fatigué.
— Allons chez moi. J’emmerde le bureau. Je pense que tu as besoin d’un bien truc bien raide.
Syn releva la tête, paraissant perdu.
— Je parlais d’un verre, expliqua Ro, s’esclaffant.
Tout le monde voulait plaisanter aujourd’hui. Cependant, Syn n’avait pas vraiment envie de rire pour l’instant.
Furi se tenait là, estomaqué, tandis que Syn bondissait dans la Lexus noire et disparaissait. Il se retourna pour rentrer dans son garage, passant ses mains dans ses cheveux et tirant sur les pointes. Aimer. Il a dit qu’il m’aimait.
— Aimer, murmura-t-il.
Il ne savait pas si cela avait été une bévue, comme lorsque quelqu’un disait qu’il aimait manger de la tarte. Ou s’il voulait vraiment dire “aimer” avec un grand “A” et avait paniqué parce qu’il ne voulait pas l’avouer encore. Un peu comme Furi. Il devinait qu’il était trop tôt pour prononcer ces mots. Toutefois, il laisserait à Syn un peu de temps, puis il lui déclarerait que tout allait bien, parce qu’il l’aimait également. Il ne se souciait pas d’un putain de planning.