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Bon sang, je crois qu’il aime ça

 

 

Syn alla dans sa chambre, laissant un grand entrebâillement à sa porte. Il avança dans la pièce spacieuse, ramassant les vêtements sales, les jetant dans un coin, puisqu’il ne possédait pas de panier à linge. Il rangea soigneusement ses armes dans le tiroir de sa table de chevet, s’assurant que les sécurités étaient bien en place, pendant qu’il essayait de ne pas trop réfléchir sur tout et n’importe quoi. Il se lava rapidement, accordant à certaines zones quelques passages supplémentaires, puis il fit un bain de bouche avant de quitter la salle de bain. Ne portant qu’une serviette de toilette nouée autour de la taille, il tira doucement sur les draps et replia la couette bleue. Syn grimpa sur le lit et écouta pour voir si Furi avait déjà arrêté la douche… ce qu’il avait fait. Merde, merde ! D’accord… Calme-toi. Respire. Ce n’est pas la même chose qu’avec Rhodes. Tu n’avais pas pu le faire avec lui parce que Rhodes n’était pas le bon… Furious Barkley l’est.

Furi avait bien compris le cœur de son problème. Syn voulait éprouver des sensations, se sentir bien et aimé. Toute sa vie, il l’avait vécue à travers le sentiment qu’il n’était qu’un fichu robot. “Sois un bon flic” était son mantra. C’était tout ce qu’il savait de sa putain de vie. Et maintenant, il avait plus de trente ans, et il avait passé pratiquement la moitié de sa vie sans se laisser éprouver quelque chose de magnifique, ou d’intime. Furi allait le lui donner ce soir – et si la brève scène dans la cuisine était une indication – il allait lui offrir exactement ce dont il avait besoin.

Au début, il avait été nerveux lorsque Furi avait parlé de prendre son contrôle et de lui donner des ordres pendant l’acte, mais il avait eu raison. Ce qu’il faisait dans l’intimité de sa propre chambre ne regardait personne d’autre que lui. Point final. Il ne se sentait pas moins homme à l’idée de laisser Furi le prendre. Syn détestait réfléchir à ce sujet, il ne le formulerait même jamais à haute voix, cependant il était pratiquement certain que Day était le passif lorsque God et lui faisaient l’amour. Alors, quand il y songeait, Furi avait raison. Il fallait être un véritable homme pour en laisser un autre le prendre. Et la confiance allait de pair. Il devait se fier à son partenaire pour partager quelque chose de très intime avec lui. Syn était prêt. Oh, putain que oui, il était prêt !

Il s’étendit de tout son long sur son lit, s’étant décidé à acheter un queen size plutôt qu’un king-size, parce qu’il n’avait jamais pensé le partager avec qui que ce soit, imaginant qu’il aurait à changer de taille lorsque cela deviendrait nécessaire. Peut-être qu’il était temps et, mentalement, il se félicita de la commande d’un nouveau lit. Ses précédentes liaisons n’avaient jamais dormi dans son lit, puisqu’elles n’étaient jamais allées plus loin que son canapé. Peut-être le garderait-il après tout, si cela signifiait que Furi aurait à s’allonger tout près de lui.

Syn haleta quand Furi ouvrit en grand la porte de sa chambre et qu’il se tint là, complètement nu, et magnifique. Ses yeux se posèrent immédiatement sur le long sexe non circoncis qui saillait de ses poils pubiens bien taillés. Il n’était pas trop épais, et Syn pensa que c’était peut-être une bonne chose, surtout pour sa première fois, mais la longueur était impressionnante. Il n’avait pas remarqué qu’il retenait son souffle, jusqu’à ce qu’un soupir franchisse ses lèvres.

Merde !

Furi resta là où il était, laissant Syn détailler son corps.

C’est à croire que tu n’as jamais vu mon sexe, détective.

Sa voix profonde ricocha sur les murs vides.

Quoi ? murmura Syn, toujours fasciné par la nudité de Furi.

Un homme se tenait actuellement totalement nu dans sa chambre.

Tu as déjà vu ma queue auparavant. Vu tes enquêtes sur tous les acteurs d’Illustra, tu as bien dû visionner quelques-unes de mes vidéos, non ?

Furi sourit.

Euh… Non. Une fois que j’ai découvert que tu travaillais là-bas, j’ai laissé mes lieutenants s’occuper de ton dossier.

Syn songea à ce qu’il venait de dire… Merde ! Day a regardé mon petit ami se masturber. Oh, ce ne sera pas bon…

Quel est le problème ? Tu m’as dit que tu ne te souciais pas que je le fasse. Pourquoi n’as-tu pas voulu les regarder ?

Furi n’avait pas l’air en colère, juste intrigué.

Je ne voulais pas violer ta vie privée de cette manière.

Syn sentit son visage s’empourprer. Furi était un acteur de porno. Il ne l’aurait jamais fait devant la caméra s’il avait honte de lui.

Furi s’avança et se tint près du lit. Il avait enroulé une serviette autour de ses cheveux, mais ils étaient toujours humides et quelques mèches étaient plus sombres que lorsqu’elles étaient sèches. Ils paraissaient plus longs, pendant bien au-delà de ses épaules. Syn se redressa lentement et passa ses jambes par-dessus le bord du lit. Sa serviette se défit et il la laissa tomber, n’ayant pas, lui non plus, honte de sa nudité. Furi se glissa entre ses jambes écartées. Bien que sa semi-érection se retrouve au niveau de son visage, ce n’était pas elle qui retenait son attention. Oh, Seigneur… C’était le large dragon tatoué sur le côté droit de la poitrine de Furi, la queue hérissée de piques qui bougeait sur les muscles de son épaule pour se terminer au milieu de son cou. Syn suivit le contour de la magnifique créature du bout d’un doigt, s’arrêtant brièvement sur le mamelon de Furi, remarquant la chair de poule se dresser autour du petit nœud rose. Syn était totalement fasciné par la beauté de Furi. Il n’avait jamais vu autant de peau crémeuse. Une légère trace de poils bruns était nichée entre ses pectoraux. Syn leva son autre main et remarqua qu’il tremblait tandis qu’il explorait plus attentivement le torse tatoué de Furi. Les étoiles nautiques (NDT : ces étoiles étaient tatouées sur le dessus du poignet dans les années 40/50 de manière à être dissimulées sous une montre et elles sont considérées comme un des premiers symboles gays et lesbiens) qu’il avait aperçues sur le bras de Furi n’étaient pas simplement un vieux symbole gay pour lui, pour Syn cela représentait également ce qu’une étoile à cinq branches devait signifier : le guide, la loyauté et l’honneur. Il avait déjà entraperçu la Harley noire et rouge qui prenait pratiquement tout l’avant-bras, cependant il n’avait jamais lu les mots qui étaient encrés dessous : “j’ai des promesses à honorer et des kilomètres à faire avant de dormir”.

Il y avait au moins une douzaine de caractères chinois le long de son bras droit. Un proverbe écrit en d’élégantes lettres scriptes recouvrait quasiment tout son côté gauche. Syn leva les yeux vers ceux de Furi et poussa son bras en arrière afin de pouvoir le lire.

 

La plus belle chose que vous apprendrez, c’est comment aimer.

La plus belle chose que vous ressentirez, c’est d’être aimé en retour.

Mais l’amour, j’en suis venu à comprendre que c’est plus que trois mots prononcés dans l’obscurité d’une chambre.

L’amour est soutenu par des actions, un modèle de dévotion dans les gestes que nous faisons l’un pour l’autre chaque jour.

 

Syn ne sut pas d’où lui venait l’idée, mais cela lui paraissait juste. Il se pencha en avant et déposa plusieurs baisers le long de ces mots magnifiques et serra Furi contre lui. Puis il le tint à longueur de bras.

Tu es si foutrement beau ! balbutia-t-il, d’une voix rendue rauque par l’émotion et le désir.

Furi le poussa en arrière, de manière à ce qu’il soit allongé sur le lit et grimpa sur lui, l’épinglant délicieusement sous son poids. Syn ne se souvenait pas d’avoir déjà été aussi excité. Ses testicules étaient pleins et douloureux. Son sexe était si dur et rouge qu’il pensait qu’il pourrait subir des dommages permanents. Il avait besoin de jouir… et vite !

Bordel, c’est si bon de t’avoir sous moi, gémit Furi qui se frotta énergiquement contre le sexe de Syn.

Celui-ci avait les jambes raides, les bras posés à plat à ses côtés. Il ne savait pas où il était censé les mettre. Il n’aimait ni l’incertitude, ni le fait de ne pas savoir quoi faire. Bon sang, il devait agir ! Furi était supposé le guider…

Dès qu’il eut cette pensée, Furi y répondit comme s’il l’avait entendue. Il prit les deux mains de Syn et positionna ses bras autour de son propre cou. Syn caressa légèrement cette belle crinière tandis que Furi accélérait ses mouvements, faisant gémir Syn.

Écarte les cuisses en grand pour moi, bébé.

La voix de Furi était si rauque et sensuelle tandis qu’il léchait le cou de Syn, puis mordillait son menton, attendant que son amant s’exécute.

Oh, Seigneur !

C’était si bon. Syn écarta les jambes, plus qu’une traînée bon marché dans un Red Roof Inn.

J’en ai besoin maintenant, Furi.

Celui-ci se mit à rire, un rire de gorge résonnant à son oreille, l’obligeant instinctivement à relever les hanches, afin de trouver un quelconque soulagement.

Tu l’auras quand je serai prêt à te le donner.

Furi s’éloigna de lui et Syn résista à l’envie de lui tendre les bras, le suppliant de revenir. Furi le détailla avec adoration avant de le gifler fort sur la cuisse.

Va t’installer là, dit-il, inclinant la tête vers le haut du lit.

Syn se retourna et se positionna au milieu du lit, rampant tout du long, jusqu’à ce que sa tête repose sur un des oreillers. Ses yeux suivirent son amant tandis qu’il quittait la chambre et se dirigeait vers le couloir. Il se demandait ce que Furi pouvait bien faire, avant de réaliser qu’il devait chercher quelque chose dans son sac. Il revint avec quelques objets dans ses mains et commença à les poser sur la table de chevet. Quand Furi prit un foulard rouge et le drapa au-dessus de l’abat-jour, qui se mit à diffuser une lumière diffuse dans la pièce, Syn était subjugué. Il avait le sentiment que Furi avait planifié tout ceci.

Où as-tu trouvé ça ?

Il devait demander.

Furi revint sur le matelas et écarta de nouveau ses jambes, s’installant confortablement entre elles, comme si c’était sa place.

Dans ton placard à linge.

J’ai un placard à linge ? reprit Syn, fronçant les sourcils.

Furi se contenta de sourire et secoua la tête, incrédule.

Tu possèdes un lit confortable, Syn. J’aime qu’il ne soit pas trop grand. Cela rend l’espace plus accueillant.

Merci, murmura-t-il, d’un air absent, étudiant toujours les objets que Furi avait posés.

Ce qui retint le plus son attention fut un étrange objet en forme de pénis. Il regarda finalement Furi qui souriait avec amusement.

Sais-tu ce que c’est ?

Ses yeux étaient si sombres et emplis de désir que Syn resta juste allongé là, à le fixer.

C’est un masseur de prostate.

Tu vas mettre ce truc en moi ?

Sa propre voix grave était à peine reconnaissable. Il savait ce qu’était un massage de prostate… en théorie. Il avait entendu des choses, de bonnes choses. Soudain, il se sentit anxieux.

Je ferai tout ce dont j’ai envie et tu me laisseras faire, répondit lascivement Furi qui baissa la tête pour prendre un des mamelons de Syn entre ses dents.

Son dos se cambra à la sensation érotique.

Furious ! siffla-t-il.

Bon sang, il n’avait jamais réalisé à quel point ses tétons étaient sensibles, jusqu’à ce que Furi passe sa langue de manière répétée sur un bourgeon dressé, tout en pinçant l’autre.

Oh, putain, ouais !

Syn se frotta plus fort, désirant obtenir plus de friction sur son sexe humide. Furi recula, accédant à sa demande implicite et posa sa bouche brûlante sur l’autre mamelon. Syn plongea ses mains dans les cheveux de son amant et tira légèrement dessus, gémissant encore.

Bordel ! C’est agréable.

Furi baissa les yeux vers l’endroit où leurs corps étaient connectés et gloussa sournoisement.

J’adore ta façon de me répondre. Tellement prêt et nécessiteux. Mmm… Regarde un peu cette belle queue, suppliant d’être léchée et sucée.

Ouais, aspire-la, bébé, supplia Syn.

Tu n’as pas les rênes en main, Syn, répondit aussi sec Furi, contre son ventre, le taquinant de quelques coups de langue.

Non, non, je ne veux pas être en contrôle, je veux juste que tu me suces… s’il te plaît…

Furi eut un petit rire, se laissant glisser plus bas, jusqu’à ce que ses lèvres planent au-dessus du sexe de Syn.

Allez… bon sang !

Furi se contenta de se caler au niveau de son aine, frottant son menton sur la cuisse intérieure de Syn.

Tu me rappelles la première fois où je t’ai taillé une pipe, bébé. Tu as joui si fort que j’ai cru que j’allais m’étouffer avec tout ce sperme.

Furious… gémit à nouveau Syn, fermant les yeux.

Regarde-moi !

Furi sortit son bout de langue rose et le fit glisser sur la face interne du membre de Syn, l’agitant sur le gland, lorsqu’il arriva au bout.

Ouais, c’est ça…

Syn regarda son homme lui offrir un spectacle très érotique. Ses hanches semblèrent se mouvoir toutes seules, comme si elles possédaient leur propre volonté. Il posa ses pieds sur le lit, jambes largement écartées et observa, tandis qu’il poussait son sexe humide entre les jolies lèvres de Furi. Oh, cela devenait merveilleusement familier avec cette bouche talentueuse. Le front de Furi était plissé par sa concentration et cela rendit Syn complètement fou de constater à quel point il était déterminé à lui procurer du plaisir. Bien qu’il ne bouge pas rapidement, il poussait profondément – pratiquement jusqu’à la garde – et Furi prenait tout. Une main faisait rouler ses testicules autour de la peau, pendant que l’autre frottait la base, au même rythme que ses poussées. Sa tête se tendit instinctivement vers l’arrière et ses yeux roulèrent dans leurs orbites. Merde, je vais jouir ! Bon sang, il en était déjà là. Furi ne le suçait même pas depuis deux minutes.

J’y suis. Merde ! Oui ! haleta-t-il.

Il soupira brutalement.

Non ! hurla-t-il, ne se souciant pas de savoir à quel point il était bruyant.

Il sentit quelque chose de serré autour de son sexe et de ses testicules, interrompant rapidement ce qui aurait bien pu être l’orgasme le plus explosif de sa vie… un soulagement, ô combien nécessaire.

Argh ! Merde ! Qu’est-ce que tu fais ?

Tu jouiras quand je te le dirai, déclara Furi, bien trop calmement du goût de Syn et il attrapa d’autres objets sur la table de nuit.

Syn lança sa tête contre l’oreiller et serra les dents.

Retire cette saloperie de moi, Furious.

Furi arrêta ce qu’il faisait, laissant tomber le masseur de prostate sur le lit, à côté de sa cuisse, et hissa lentement son corps sur celui de son amant, sa poitrine provoquant des étincelles sur le sexe ultra-sensible. Syn tenta de se soulever, mais Furi se redressa sur un de ses coudes et le fixa des yeux.

C’était quoi ça ? Je ne t’ai pas entendu.

Furi lui lança un regard noir.

Ta queue m’appartient et j’en ferai ce que je veux ce soir. Jusqu’à ce que tu te détendes et ressentes toutes ces sensations, fais-moi confiance pour prendre soin de tes besoins, cependant je te ferai attendre.

 

Syn était encore plus excité qu’auparavant – bordel, comment était-ce même possible ? Furi, agissant en tant que dominant, offrait une vue extrêmement sexy. Il caressa ses bras, essayant de lui montrer qu’il était calme et qu’il lui faisait confiance.

C’est bon, bébé.

Furi s’abaissa sur la poitrine de Syn et attaqua sa bouche avec une férocité qu’il n’avait jamais éprouvée auparavant. Pendant tout ce temps, ses cheveux noisette tombaient de part et d’autre du visage de Syn, formant un cocon, les tenant à distance du monde extérieur, où seuls les amants existaient. Syn leva ses mains et glissa ses doigts dans les mèches épaisses, tournant son visage pour inhaler l’odeur enivrante qui s’attardait toujours dans ces vagues.

Tu sens si bon… tout le temps, gémit-t-il.

Furi souriait contre son front, y déposant de doux baisers, tandis qu’il se relevait au-dessus de lui, s’appuyant sur ses coudes et Syn, sans honte, enfouit son nez sous son aisselle, savourant la sensation étourdissante que l’odeur de son homme lui procurait.

Furi eut un petit rire de gorge et descendit, prenant à nouveau la bouche de Syn, n’arrêtant pas de l’embrasser alors que sa main s’insinuait entre leurs corps, se dirigeant vers le sexe lancinant de Syn.

Mmm… oui…

Furi caressa leurs érections l’une contre l’autre et Syn était tout près de perdre son putain d’esprit. Si son érection n’était pas confinée dans un cock-ring, il aurait éjaculé partout sur eux, mais Furi étrangla son membre, le tuant d’une lente et érotique petite mort. Il avait l’impression que son homme luttait pour garder son sang-froid également, Furi agrippa ses cuisses d’une poigne mortelle et les écarta largement, observant son ouverture comme s’il était impressionné. Ses lèvres bougeaient, sans qu’aucun mot ne sorte. Syn se tortilla sous son examen. Était-il trop poilu ? Son entrée était-elle laide ? Bon sang, il n’avait pas vu beaucoup de trous du cul, cependant il avait assumé que le sien était normal. Prends-moi pour l’amour de Dieu ! Un sourire effleura les lèvres de Furi, tandis qu’il se mettait à l’aise entre ses cuisses. Il repoussa les longues jambes de Syn et se pencha vers ses parties les plus intimes, léchant son entrée avec de longs coups du plat de la langue.

Syn siffla et releva ses jambes plus haut, ne se souciant pas de la position que cela lui faisait prendre. Furi lui faisait quelque chose d’indescriptible. Les petites poussées et dessins en forme de huit que son amant formait avec sa langue amenèrent Syn à relever ses hanches, désirant davantage de sensations, beaucoup plus profondes. Furi maintint son bassin fermement contre le matelas, le forçant à rester immobile, toutefois, c’était très difficile. Syn se redressa sur ses coudes et baissa les yeux vers la vue sexy qui se déroulait entre ses cuisses. Merde ! Furi lui procurait tellement de plaisir.

Syn ondulait du bassin dans le peu d’espace que Furi lui laissait pour bouger. C’était si érotique et pornographique, totalement charnel tout en étant sensuel, et ressemblait à tout ce que Syn avait désiré ressentir depuis très longtemps. Sa main bandée était posée sur son front et il utilisa l’autre pour jouer avec ses mamelons déjà stimulés. Il pinça et tira sur chacun d’eux, criant lorsqu’il les serra avec juste assez de pression pour causer une légère douleur au moment même où Furi enfonçait sa longue langue brûlante à l’intérieur de lui. Syn n’était plus inquiet à l’idée de jouir, parce qu’il savait que, lorsqu’il le ferait, ce serait épique. Il savourait simplement toutes les sensations uniques et pourtant étrangères qui traversaient son corps.

Il était si perdu dans son ressenti qu’il n’avait pas enregistré que Furi enfonçait dans son trou autre chose que sa langue. C’était pointu, glissant et froid. Il regarda vers le bas du lit, émerveillé par l’expression totalement confiante qu’arborait Furi. Quand l’objet franchit le premier anneau de muscles, l’ouvrant, Syn laissa échapper un petit grognement. Ce n’était pas un cri de douleur, mais d’intense soulagement.

Bon sang, Furious !

Syn avait quelque chose en lui, c’était déjà ça. Bien que ce ne soit pas le long sexe de Furi, cela lui procurait déjà le sentiment satisfaisant d’être pris. Furi le dévisagea, le surveillant à travers ses paupières lourdes tandis qu’il poussait lentement l’objet, le faisant glisser plus loin. Bordel ! C’est si foutrement bon ! Si seulement il avait su… Syn était déjà accro à la sensation et il n’était même pas sûr que cela constitue du sexe. Ils étaient toujours dans les préliminaires, puisqu’il n’avait pas encore été pénétré par le membre de Furi.

Il ne ressentait aucune douleur, juste une agréable sensation d’être plein. Il sentait l’étirement de son ouverture, et pouvait aisément gérer la sensation, c’était plus un sentiment de “laisse-moi une seconde pour m’y habituer”. C’était très loin de ce qu’il avait imaginé que serait la douleur. Les petites brûlures et piqûres n’étaient pas désagréables, loin de là, au contraire, elles lui procuraient la sensation d’être vivant. Puis ce jouet magique frôla ou toucha quelque chose en lui qui fit exploser des étoiles devant ses yeux et son sexe sursauta, malgré la retenue du cock-ring.

Furious ! cria-t-il, ses hanches bondissant en avant, à la recherche de cette sensation à nouveau.

Ouais, c’est bon, n’est-ce pas ? Tu aimes ça ?

Furi lui jeta un coup d’œil espiègle.

Tu en veux un peu plus ?

Syn se contenta de hocher la tête comme un fou. Incapable de parler, attendant juste de…

Ahhh… ouais ! Merde ! Encore, bébé, s’il te plaît…

Syn ne parvenait pas à formuler une seule pensée cohérente alors que Furi travaillait avec ce merveilleux gadget à l’intérieur de lui, comme un représentant professionnel en sex-toys, lui démontrant toutes les fonctionnalités de la petite merveille. Furi caressait l’érection rigide de Syn d’une main, se concentrant sur le gland rougissant de temps en temps, enfonçant et ressortant toujours le jouet de son corps, augmentant l’intensité et la vitesse. Syn était si submergé par les sensations, qu’il babillait des incohérences, dans un langage que même la Pierre de Rosette ne pourrait pas décrypter.

Ses yeux étaient fermés, ses dents dénudées tandis qu’il acceptait tout ce que Furi lui faisait. Il laissa simplement aller chacune de ses inhibitions et s’autorisa à savourer les impressions. Il n’y avait aucune inquiétude à avoir, aucun problème qui devait être réglé, rien qui nécessitait ses directives. Tout ce qu’il éprouvait était une sérénité complète et une béatitude totale. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites.

Je te fais confiance, murmura-t-il.

Oui, je sais, répondit Furi dans un chuchotement empli de désir.

Lorsqu’il ouvrit brusquement l’anneau pelvien, tout le corps de Syn sursauta à la ruée de plaisir qui le traversa, déferlant directement et vicieusement dans et à travers son sexe.

Bordel ! Je vais jouir ! Furi ! Merde, je jouis si fort ! hurla Syn.

Furi appuya sur un bouton du jouet qui envoya de fortes vibrations dans le canal pulsant de Syn, tout en pressant fermement sur ce point sensible. Tout ce que Syn pouvait faire, c’était de laisser son corps aller, crier, ruer et tout accepter. Dans son propre lit, il se retrouvait dénué de tout pouvoir, à la merci de l’assaut sensuel de Furi. Son amant agrippa ses fesses, laissant certainement la trace de ses doigts et prit brusquement son membre dans sa bouche brûlante, l’avalant jusqu’à la garde en un seul mouvement. Un désir animal le traversa, avec une intensité qu’il n’avait jamais éprouvée. Syn fut saisi d’une faim soudaine et il empoigna durement les cheveux de Furi, tandis qu’il pompait sa queue aussi loin qu’il le pouvait dans sa gorge, tout en gémissant bruyamment pendant son éjaculation. Une chaleur humide entourait son sexe tandis qu’il tirait jet après jet de sperme chaud dans cette caverne paradisiaque. Syn ne ressentait absolument aucun calme et ne faisait pas preuve de la moindre courtoisie alors qu’il utilisait la bouche de Furi, poussant sa queue entre ces jolies lèvres roses, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus aucune force.

Furi masturbait son propre sexe avec ardeur. Sa main bougeait si rapidement sur sa longueur, qu’elle était floue. Syn aurait aimé pouvoir distinguer le visage de son amant, pris dans les affres de la passion. Toutefois, sa tête était trop lourde pour la soulever et le visage de Furi était enfoui dans ses poils pubiens, sa bouche rouge et gonflée planant toujours près du membre sensible de Syn, haletant, l’effleurant de son souffle chaud tandis qu’il hurlait, répandant sa semence sur les cuisses de Syn, les inondant de chaleur humide. Furi s’affaissa entre ses jambes et posa la tête sur son aine, sa poitrine s’élevant et s’abaissant rapidement alors que son orgasme le laissait affaibli. Syn fit courir une main dans les longs cheveux, d’un air absent, tandis qu’ils revenaient lentement sur terre.

Syn secoua la tête d’avant en arrière avec stupéfaction. Il était heureux que celle de Furi soit toujours là, en bas, sinon il se serait senti embarrassé par le sourire niais qui ornait ses lèvres. Furi lui avait montré la réalité de ce que cela signifiait de faire perdre l’esprit à quelqu’un. Il était désormais un homme changé. Il était un putain de passif et il revendiquait même le foutu titre. Il aimait la sensation de quelque chose pénétrant son canal, étirant son ouverture. C’était tellement bon et si rapide, cependant il refusait de regarder en arrière et il était foutrement sûr de ne pas avoir le moindre regret.