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Conflit entre l’ami et l’amant

 

 

À midi, Furi avait déjà éteint son portable, après avoir reçu le cinquième message empli de menaces. Merde ! Il savait de qui cela provenait. Qu’il soit maudit ! J’aurais dû me douter qu’il ne serait pas enclin à me lâcher gracieusement.

Furi… Est-ce que tu m’écoutes ?

Il redressa brusquement la tête à la voix bruyante de Doug.

Ou… oui… ouais, je t’écoute.

Doooonc : réceptionniste ou pas ?

Hmm… même si nous avons inclus dans le budget d’engager une réceptionniste, je pense que nous devrions simplement acheter un bon système téléphonique pour notre bureau pour l’instant, avec des téléphones sans fil disséminés un peu partout dans l’atelier, et laisser les mécaniciens répondre tour à tour aux appels. Si le garage tourne rapidement à plein régime, alors nous embaucherons quelqu’un.

Il vérifia quelques notes, feuilletant la tonne de papiers qu’ils avaient étalés sur toute la surface de la table.

Juste après le départ de Syn ce matin, il avait traversé la rue afin d’attendre que Doug passe le chercher pour le rendez-vous avec leur nouvel agent immobilier. Tous les deux bourdonnaient d’anticipation d’être enfin capables de voir leur rêve devenir réalité.

Ils avaient trouvé le “Garage de Jase” il y avait presque six mois. Chaque fois que Furi avait besoin d’éléments spéciaux pour ses devoirs scolaires, c’était là où il finissait par se rendre. Il aimait vraiment les types qui travaillaient ici, ils étaient amicaux et très talentueux. Cela lui rappelait le vieux garage de son père. Quand Jase avait annoncé qu’il prenait sa retraite et qu’il vendrait son affaire l’année suivante, Furi et Doug avaient immédiatement sauté sur l’occasion. Son atelier se trouvait très bien placé, dans une zone de premier ordre d’Atlanta, avec des clients très loyaux. Le travail que ce type effectuait était vraiment phénoménal. C’était certainement un des meilleurs garages pour réparer des voitures et créer des customisations de tout l’État. Les sept cents mètres carrés du bâtiment offraient une taille décente pour contenir une salle d’attente et de réception, des espaces de rangement, deux bureaux et un garage tout équipé avec cinq fosses, quatre d’entre elles étant équipées de ponts élévateurs. Bien que cela leur ait pris neuf mois de plus afin d’économiser suffisamment d’argent pour régler le montant de la garantie demandée pour la location, ils savaient que cela valait le coup. La bonne nouvelle, c’était que Jase était prêt à leur offrir un excellent prix pour tout son stock également.

Ils étaient chez IHOP (NDT Chaîne de restaurants) depuis ces trois dernières heures, après avoir signé le bail. Le garage était à eux, et ils en étaient propriétaires à 50/50. Maintenant ils planchaient sur les détails, avec leur nouveau chef d’atelier et deux assistants, sur des idées concernant la grande inauguration, les besoins du personnel, l’inventaire, les différents permis, les clients, etc... Ils avaient décidé d’ouvrir dans trente jours. Le garage était déjà pleinement fonctionnel, donc ce qu’il manquait concernait les nouvelles licences, l’installation de certains de leurs outils et assez de temps pour créer une publicité qu’ils diffuseraient deux semaines avant la date retenue. La semaine dernière, ils avaient fait nettoyer l’endroit par des professionnels, avaient amené toutes les nouvelles fournitures, y compris l’estrade pour la moto du père de Furi, qui serait présentée dans la vitrine – afin d’attirer l’œil des passants. Furi et son père avaient totalement reconstruit et personnalisé l’engin avant son décès. C’était le dernier projet sur lequel ils avaient travaillé ensemble. Il la ferait transporter jusqu’ici, depuis la maison de sa grand-mère en Floride, le seul endroit où il savait qu’elle serait en sécurité.

Furi, cet endroit va être foutrement génial, mec. Il y a déjà des gens qui font la queue. Es-tu sûr de ne pas vouloir ouvrir la partie customisation des voitures ? demanda Doug, prenant une autre gorgée de sa troisième tasse de café.

Je trouve que c’est une bonne idée de la poursuivre, Furi, puisque c’était le service le plus populaire que Jase offrait. Nous ne voulons pas perdre sa clientèle de base, intervint Roderick, un des assistants.

Le vieil homme était un homme d’affaires brillant, diplômé de l’Université Morris Brown. Il n’y avait aucun problème lié aux affaires qu’il ne pouvait pas résoudre.

Très bien, accepta Furi. Nous pouvons toujours essayer. Toutefois, cela signifie que nous devrons engager plus de gars.

Embauchons deux spécialistes expérimentés et quelques étudiants en dernière année de l’école Vo-Tech, suggéra Roderick. Je peux immédiatement commencer à m’occuper des papiers à ce sujet. Ils en profiteraient pour acquérir de l’expérience et nous obtiendrions une déduction fiscale pour participer à un programme de formation à but non lucratif.

Bien vu, petit génie, lança Doug en souriant.

Eh bien, je pense que cela conclut cette réunion. Retrouvons-nous au garage dem…

Furi s’arrêta en plein milieu de sa phrase, quand il remarqua que deux officiers de police le dévisageaient. Doug se retourna et suivit son regard.

Sont-ils après toi, Roderick ? demanda-t-il.

Celui-ci lança son crayon sur la table, jetant ses mains en l’air, de manière exagérée.

Pourquoi diable seraient-ils après moi, Doug ? Parce que je suis le seul ici à avoir un putain de casier ? Sympa, mec, vraiment sympa. Cela fait vraiment mal.

Seigneur, Rod… Personne n’essaye de blesser ta sensibilité exacerbée. Dis-moi, comment va ton vagin ? Est-il douloureux aussi, sale poule mouillée ?

Doug roula des yeux, observant à nouveau les flics qui regardaient toujours dans leur direction.

Calmez-vous, les gars. On dirait qu’ils me surveillent.

Furi commença à réunir ses papiers, gardant un œil sur les policiers, l’un d’eux parlant dans un portable désormais.

Allons-y.

Y a-t-il quelque chose que tu veuilles nous dire, Furi ? demanda Roderick, prenant ses propres documents.

Non, Rod. Écoutez les gars, on se retrouve ici, demain, à neuf heures.

Furi se leva, glissant le reste des feuilles dans sa sacoche. Il espérait que les flics n’étaient pas là pour le questionner à propos de son ex qui avait été frappé la nuit dernière. Il s’interrogeait sur l’étendue des dommages que Syn avait pu causer. Il avait assumé qu’il avait utilisé des menottes, puisqu’il était officier de police. Il sortit son portable et le ralluma.

Je te reconduis chez toi, Furi.

Doug se tenait à côté de lui, défiant ouvertement les policiers du regard.

Penses-tu que cela ait quelque chose à voir avec Illustra ?

Je ne crois pas, murmura Furi.

Pourquoi chuchotes-tu ? demanda Doug d’une voix forte, et le couple de la table d’à côté se retourna.

Veux-tu bien la fermer ? Filons juste d’ici.

Furi sortit quelques billets qu’il jeta sur la table. Il attendit que ses trois nouveaux employés ramassent leurs affaires et il les suivit vers la porte d’entrée.

Excusez-moi, monsieur, fit un des jeunes officiers, levant une main pour les arrêter. Êtes-vous Furious Barkley ?

Peut-être, peut-être pas. Y a-t-il un problème, messieurs ? demanda Doug, se glissant devant Furi.

Bien sûr qu’il y a un problème !

Syn apparut devant la porte, retirant ses lunettes d’aviateur. La grimace qu’il affichait indiqua à Furi que ce n’était pas une plaisante coïncidence.

Merci, les gars, vous pouvez y aller.

Furi resta immobile, bouche bée, voyant Syn congédier les policiers.

Sérieusement, Starsky ? Tu vas traquer mon homme chaque fois qu’il quittera la maison ? lâcha Doug avec colère, bloquant toujours Furi.

Il n’est pas ton homme ! Et ce que je fais concernant Furi ne te regarde absolument pas.

Syn serrait les mâchoires, ses mots ressemblant à un sifflement diabolique.

Il poussa Doug de l’épaule et se dressa directement devant Furi.

Quand je cherche à l’appeler depuis plus de six heures, qu’il ne répond pas, et ne me rappelle pas, j’ai parfaitement le droit d’envoyer une putain d’équipe du SWAT pour le retrouver, si ça me chante !

Syn se retourna et pointa un doigt, droit dans le visage de Doug.

C’est moi qui décide, pas toi !

La voix de Syn augmentait à égale mesure avec sa colère et tous les yeux étaient désormais fixés sur eux.

Très bien, sortons d’ici.

Furi poussa les deux hommes, les éloignant de la porte.

Dès qu’ils se retrouvèrent dans la rue, exposés à la fraîcheur de la brise automnale, Syn se positionna devant Furi, torse contre torse.

Où étais-tu, Furious ? Je suis devenu fou à essayer de t’appeler, alors que tu étais tout bonnement assis là, à bouffer des pancakes, grogna-t-il.

Hey, recule, mec !

Doug tenta de s’insinuer entre Furi et Syn.

Celui-ci le dévisagea avec ennui.

Doug, je jure que si jamais tu me touches, je vais m’assurer que tu ne recouvres plus jamais l’usage de cette main.

Okay, okay…

Furi posa ses deux mains à plat sur la poitrine de Syn, sentant les rapides battements de son cœur sous tous ces muscles. Merde ! Il avait vraiment peur. À quoi est-ce que j’ai pensé en éteignant mon portable avec tout ce qui se passe ?

Syn, je suis désolé. J’ai coupé mon portable parce que…

Tu ne lui dois aucune explication. Tu es un adulte, Furious. Tu avais un rendez-vous d’affaires, il n’a aucun droit d’exiger que tu sois à sa disposition, n’importe quand, exactement comme Patrick.

Furi et Syn se tournèrent brusquement vers Doug. Mais Furi répondit le premier.

Hey ! Ne t’avise plus jamais de dire ça. Cet homme ne ressemble en rien à ce connard.

Il secoua la tête devant l’absurdité de l’accusation de Doug.

Ne prononce même pas leurs deux noms dans la même phrase !

Doug examina Furi comme s’il était un étranger.

Doug, tu ne sais pas la moitié de ce qui s’est passé. Je te promets de tout te raconter plus tard, d’accord ? Alors, tu te sentiras plutôt merdique avec ce que tu viens juste de dire à propos de Syn.

Furi hocha la tête.

Rentre chez toi. Je t’appellerai lorsque je serai de retour chez Syn.

Tu restes avec lui ?

Doug… Tu sais que ce n’est pas sûr chez moi, répondit-il doucement, ses yeux suppliant son ami de comprendre.

Alors, tu devrais venir chez moi. Je n’ai pas confiance en ce type !

C’est complètement fou ! grogna Syn. Je sais que tu es son ami, mais tu parais plus énervé qu’un simple ami ne devrait l’être.

N’essaie pas de lire en moi, détective. Furi est mon meilleur ami et je veille sur ses arrières depuis le premier jour où il a mis les pieds ici.

Doug ne reculait pas devant la posture intimidante de Syn qui avait remis ses lunettes foncées, complétant ainsi la parfaite apparence de gros dur, avec son manteau en cuir noir et ses bottes. Tout l’équipement que Syn avait dissimulé sous ses bras et le badge brillant qui pendait autour de son cou, offraient la parfaite incarnation d’un flic sexy dans un porno.

Syn entra dans l’espace personnel de Doug.

C’est à moi de protéger Furi. Il est avec moi maintenant, que tu aimes ça ou non.

Si ce n’était pas pour toi…

S’il n’était pas là, je serais déjà mort et cette conversation serait sans objet, déclara Furi, interrompant ce que Doug voulait dire.

Il ignora le regard interrogateur de son ami.

Je t’appellerai, d’accord ? Et je te raconterai tout.

Je m’assurerai de ne pas être très loin quand il le fera, afin que tu puisses t’excuser auprès de moi, imbécile, grommela Syn.

Va te faire foutre !

Oh ! Et maintenant, tu veux de moi aussi ? fit Syn, éclatant de rire. Je croyais que tu étais hétéro.

Syn ! intervint sèchement Furi. Laisse tomber.

Syn prit le sac à dos de Furi, accroché à son épaule pour le glisser sur la sienne. Il entrelaça leurs doigts et Furi ne pouvait pas ignorer combien il appréciait ce geste de son sergent. Doug se tenait toujours très près de Furi, les examinant tous les deux, les yeux plissés.

Arrête de nous regarder comme ça, murmura Furi.

Es-tu certain de savoir ce que tu fais ? chuchota Doug.

Furi se tourna et admira les traits magnifiques de Syn, puis leurs mains jointes. Il croisa ensuite le regard inquiet de son partenaire en affaires.

Oui, en effet.

Furi se pencha alors et l’embrassa chastement sur les lèvres, l’observant faire demi-tour et s’éloigner.

Quand il se retourna, Syn fronçait les sourcils et sa poitrine était crispée, comme s’il retenait son souffle. Furi se rapprocha de lui, autant qu’il le pouvait.

Quel est le problème ?

Ne refais jamais ça.

La voix de Syn était rude et grave.

Faire quoi ?

Il fronça les sourcils, complètement perdu. Syn leva sa main libre et passa son pouce sur les lèvres pleines de Furi.

Ne pose plus les lèvres sur lui.

Il secoua la tête lorsque Furi ouvrit la bouche pour argumenter.

Je sais que c’était amical, et que cela ne voulait rien dire, mais ça me met en rogne, d’accord ? Ne pose plus ta bouche sur la sienne.

Syn se pencha et prit la lèvre inférieure de Furi entre ses dents, la suçant gentiment, juste là, au beau milieu du parking du IHOP.

Il n’y a que moi qui ai le droit de goûter à ces jolies lèvres, gémit-il.

Furi passa ses bras autour de ses épaules.

D’accord, murmura-t-il, embrassant sa joue.

Allons-y.

Syn porta le sac à dos de Furi dans le grand SUV qu’il avait garé à côté du bâtiment et le posa sur la banquette arrière.

À qui est cette voiture ? demanda Furi.

Je l’ai empruntée au travail. Elle appartient à l’équipe. Nous pouvons l’utiliser si nécessaire.

Il démarra le moteur. Furi accrocha sa ceinture de sécurité et se retourna pour observer Syn, réalisant qu’il restait juste assis là, regardant droit devant lui.

Il débloqua sa ceinture.

Bébé… Quel est le problème ?

Syn retira ses lunettes de soleil et tourna son corps afin de lui faire face.

Furi… Ce que tu as fait aujourd’hui… ne le refais plus jamais. Je peux respecter ton besoin d’espace et d’avoir un peu de vie privée. Vraiment, je le peux. Cependant, à la lueur des récents évènements, s’il te plaît, ne t’isole pas comme ça. J’étais… j’ai cru…

Merde, Syn. Je suis tellement désolé. Je n’ai pas réfléchi. J’ai voulu t’appeler tant de fois aujourd’hui.

Syn écarquilla les yeux.

Rien que pour entendre ta voix. Pas parce que j’avais des problèmes. Toutefois, je ne voulais pas paraître trop collant. Nous avons baisé une fois et j’agis déjà comme une sangsue. Je ne peux pas m’empêcher de penser à toi.

Furi savait que son embarras le faisait rougir. Cependant, Syn essayait de trouver les mots justes pour exprimer la peur qu’il avait ressentie aujourd’hui, alors il n’y avait pas de raison que Furi retienne ses propres sentiments.

Ils comblèrent la distance, au-dessus du large accoudoir et ils laissèrent leurs baisers être leurs mots. Furi poussa profondément sa langue dans la bouche de Syn, lui faisant comprendre combien il était désolé. Celle de Syn, brûlante et affamée expliqua à Furi à quel point c’était important pour lui de le savoir en sécurité. Lorsqu’ils eurent le sentiment que tout l’oxygène avait été aspiré de leur véhicule, ils reculèrent légèrement pour respirer contre la joue de l’autre. Le souffle de Syn sortait en petites bouffées hésitantes, ses mains tortillant les longs cheveux de Furi, essayant de l’attirer plus près.

J’ai bien cru que j’allais perdre la boule aujourd’hui, Furi.

Soudain, il claqua du poing sur le tableau de bord, faisant sursauter Furi.

Tout ce à quoi je pouvais penser, c’était que j’allais buter ce connard si jamais il t’avait repris. Je l’aurais tué lentement.

Syn paraissait mortellement sûr de lui et Furi se détesta pour lui avoir fait vivre l’enfer.

Bébé, je suis si foutrement désolé. Je ne sais pas quoi dire d’autre. C’est juste que je n’aie pas arrêté de recevoir ces messages et j’ai simplement coupé ce fichu appareil.

Quels messages ?

De sa part.

Furi retourna dans son siège, sa contrariété remontant en flèche. Il en avait tellement marre de Patrick et de son frère qu’il pourrait crier. Maintenant leurs conneries allaient foutre en l’air sa chance de connaître quelque chose de merveilleux avec quelqu’un d’autre.

Laisse-moi voir.

Syn tendit la main, réclamant son téléphone.

À contrecœur, Furi le lui donna et resta silencieusement assis pendant qu’il faisait défiler les messages.

Ils étaient tous du même acabit : “je n’en ai pas encore fini avec toi” ; “ton garde du corps ne sera pas toujours auprès de toi, j’ai des armes aussi” ; “tu es à moi, et je ne partirai pas à moins que tu reviennes auprès de moi – jusqu’à ce que la mort nous sépare – tu te souviens ?”

Je savais que j’aurais dû en finir avec lui, dans cette ruelle.

Syn fixait l’écran du téléphone, marmonnant comme si l’appareil écoutait.

Ce bâtard est comme une sale habitude : difficile de s’en défaire. Et maintenant, il faut que je m’occupe de lui.

Syn. Je ne veux pas que tu mettes ta carrière en jeu. Patrick et son frère sont dangereux et imprévisibles. Ils pensent gouverner le monde, sous prétexte qu’ils ont de l’argent et que les gens s’empressent d’exaucer tout ce qu’ils demandent. Ils vont essayer de sauver la face. Personne ne les humilie sans en payer le prix fort par la suite.

Furi dévisageait Syn, ses traits déformés par la douleur.

C’est mon combat, pas le tien.

Eh bien, utilisons des moyens légaux. Nous obtiendrons bientôt une ordonnance restrictive, non ? Quelque chose me dit que Patrick n’apprécierait pas toute forme de publicité négative le concernant lui ou son affaire. Donc, il y a de fortes chances qu’il suive l’ordonnance, restant loin de toi et cessant tout contact.

Bien.

Furi laissa échapper un soupir.

Je m’en occuperai demain, d’accord ?

Merci.

Furi frotta le dos de sa main contre l’intérieur de la cuisse de Syn, aimant le long gémissement qui franchit immédiatement les lèvres entrouvertes et emplit l’espace de la cabine.

De rien, murmura Syn. Touche-moi un peu plus.

Pas ici. Rentrons chez toi. Maintenant, ordonna Furi.

Syn appuya à fond sur la pédale d’accélération jusqu’à son appartement.