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Se faire rapidement des amis

 

 

Furi n’avait pas conscience d’avoir dérivé vers un sommeil léger, là où il était allongé, jusqu’à ce qu’il sente son homme remuer sous lui. Il gémit et leva la tête de sa hanche, plongeant dans ses yeux sombres. L’expression de Syn ne révélait rien.

Hey, toi…

Hey, toi-même !

La voix de Syn était profonde et rauque.

Prêt pour que je te laisse tranquille ? gloussa-t-il, espérant alléger l’humeur de Syn.

Il se força à se relever.

Je vais chercher quelque chose pour te nettoyer.

Il se dirigea vers la salle de bain, se lava lentement, redoutant presque de revenir dans la chambre. Ne panique pas, ne panique pas, s’il te plaît, Syn. Tout va bien, bébé. Désirant un peu de temps pour lui, il se nettoya le visage et se brossa les dents. Il prit un gant de toilette chaud et humide et revint dans la chambre, puis commença à essuyer les jambes de Syn et son ventre. Il voulait savoir ce qu’il ressentait, cependant il était trop nerveux pour demander. Ensuite, il nettoya les jouets et les reposa sur la table de chevet.

Syn se retourna et releva la couette jusqu’à ses hanches, se couvrant le bas du corps. Furi ne put décrire la douleur qui déferla dans sa poitrine à la vue de son dos, tourné vers lui. Il espérait sincèrement que c’était simplement parce que Syn digérait sa première expérience homosexuelle. Furi ne pouvait pas avoir imaginé combien il avait crié d’extase pendant tout l’acte, et qu’il se sentait mal dorénavant. Il éteignit la lampe et rampa sous les couvertures, se plaquant contre le corps ferme de Syn. Il le sentit se tendre contre lui. Merde ! Oh, allez… cela ne peut pas arriver ! Il n’y avait pas moyen que Syn se mette à flipper, comme Patrick l’avait fait, sa chance ne pouvait pas être aussi mauvaise. Un rai de lumière provenant de sous la porte donnant sur le couloir éclairait à peine la pièce, mais il put remarquer que les yeux de Syn étaient ouverts et alertes.

Syn, murmura-t-il. Veux-tu que je parte ?

Le flic se retourna si vite qu’il le prit par surprise.

Quoi ? Pourquoi ?

Eh bien, parce que tu sembles un peu bouleversé. Je ne veux pas…

Il cessa de parler. Il ne voulait pas que Syn sache combien le fait de le quitter le blesserait.

Syn parut honteux, tiraillé. Furi se laissa retomber sur le lit, totalement exaspéré et posa un bras sur son visage. Un long soupir lui échappa et, de colère, il balança ses jambes sur le côté.

Je m’en vais. Je ne vais pas rester et attendre que tu réalises que tu n’es pas gay finalement, et que tu finisses par me frapper.

Il enfilait son pantalon avec des gestes brusques, teintés de colère, puis se tournait pour attraper ses merdes sur la table de chevet quand il remarqua que Syn avait posé sa tête sur une main, le regardant agir avec un large sourire aux lèvres.

Oh, c’est drôle ? siffla-t-il.

Syn s’étira paresseusement.

En fait, oui. Je trouve que tu es hilarant. Maintenant, toi et ta queue, revenez dans ce putain de lit.

Quoi ?

Furi le dévisagea comme s’il avait perdu l’esprit.

Grimpe juste dans ce foutu lit.

Bordel, non !

Furious, pour l’amour de Dieu ! Je n’ai jamais dormi avec quiconque, d’accord ?

Syn grogna et frotta une main sur sa barbe.

Tu n’as jamais dormi avec quelqu’un ? répéta Furi, incrédule.

Je ne voulais pas dire ça. J’ai baisé assez souvent, mais elles sont toujours parties après. Je n’ai jamais songé à partager un lit avec qui que ce soit. Bordel, je ne sais même pas si je ronfle, ou si je pète quand je dors, ou si…

La peau bronzée de Syn arbora soudain une jolie teinte cramoisie, au plus grand amusement de Furi.

Je me fous totalement de savoir si tu ronfles ou pètes.

Il éclata de rire.

Je dois probablement faire les deux moi-même.

Il se laissa tomber sur le bord du lit.

Syn tendit une main et caressa son dos.

Tu dois cesser de te mettre en colère pour un rien et essayer de t’enfuir en courant. Je t’ai promis que jamais je ne te ferai de mal, et je le pensais. Je ne suis pas du tout en colère pour ce qui s’est passé cette nuit. Alors, comme je l’ai dit, ramène ta queue dans ce lit.

Furi réprima un rire, retira son jean afin de pouvoir s’étendre sur le matelas, à côté de son amant. Syn ne lui tourna pas le dos cette fois, au contraire, il lui fit face. Furi rampa plus près, jusqu’à ce qu’ils soient torse contre torse, leurs sexes à moitié durs pressés l’un contre l’autre. Il lâcha un soupir de soulagement lorsque Syn glissa une main dans ses cheveux, et accrocha une mèche derrière son oreille. Il ne put résister à se pencher afin de déposer un doux baiser sur la bouche de Syn.

Tu en as terminé avec moi ? demanda-t-il de sa voix grave que Furi s’était rapidement mis à aimer.

Il gloussa contre le visage de Syn et lécha sa joue.

Oh, j’en ai encore plus en réserve pour toi, bébé.

Le sourire de Syn lui coupa le souffle. Furi inclina son pelvis vers l’avant, gémissant à la sensation de leurs membres se raidissant rapidement et frottant l’un contre l’autre. Toujours allongé sur le côté, Syn passa une jambe sur la hanche de Furi et se frotta plus fort contre lui, tandis qu’il pétrissait le dos de Syn, désirant se frayer un chemin vers ce cul sexy et ferme. Il haleta lorsque son amant saisit son sexe et commença à le caresser avec des gestes sûrs et confiants.

Bon sang, Syn… gémit-il contre son cou.

Furi insinua une main dans le creux des reins de Syn, ne s’arrêtant que lorsque ses doigts furent nichés entre les deux globes fermes. Il effleura doucement son ouverture, appréciant la manière dont l’homme si sûr de lui sursauta et gémit entre ses bras.

Ouiiiiiii, siffla Syn.

Mmm… fut tout ce que Furi put dire.

Il avait les yeux fermés et sa bouche mordit la large épaule de Syn, tout en poussant son érection dans son poing serré. Il sentit des résidus de gel autour de l’ouverture souple, provenant du jouet lubrifié et ne put résister à l’envie d’insérer son doigt. Syn sursauta contre lui.

Tu vas bien ?

Merde, oui. Je… je… j’ai be… besoin, balbutia Syn, poussant inconsciemment son postérieur vers l’arrière afin de venir à la rencontre du doigt inquisiteur de Furi.

Je sais ce dont tu as besoin. Mais je veux que tu me le demandes, grogna Furi contre son oreille.

Il aimait la façon dont le corps de Syn lui répondait. Exactement comme il l’avait imaginé. Syn agrippa durement l’épaule de Furi d’une main, pendant que l’autre continuait à le branler, faisant remonter et descendre le prépuce, avec des gestes délicieux.

Je veux ça, et tu le sais foutrement bien. Alors, ne joue pas avec moi, lâcha sèchement Syn.

Le sexe de Furi se raidit davantage et du liquide se mit à couler sur le ventre de son amant. Bon sang, ce fichu passif était si sexy et exigeant… pour supplier d’être baisé.

Retourne-toi, ordonna-t-il.

Syn obéit rapidement. Furi s’agenouilla et lécha un chemin de sa nuque à sa joue, embrassant et mordillant nonchalamment ses lèvres. Les gémissements de Syn et l’expression de son visage furent suffisants pour le convaincre qu’il était prêt à être pris. Il ferait en sorte que ce soit agréable pour lui, même si c’était la dernière chose qu’il ferait.

Il saisit le tube de lubrifiant et un préservatif dans le tiroir de la table de nuit, se préparant rapidement. Il utilisa deux doigts pour masser l’ouverture de Syn. La manière dont il frémit à son contact l’obligea à serrer la base de son membre afin de garder les idées claires.

Si foutrement sexy…

Syn grogna et repoussa ses fesses en arrière pour plus de friction Furi savait que son amant appréciait ses louanges. Syn était ce genre d’homme : il devait être l’élite dans tout ce qu’il faisait. Il était un passif, donc il serait le meilleur que Furi ait jamais eu.

Arrête avec les doigts. Baise-moi ! siffla Syn, par-dessus son épaule.

Furi gifla ses fesses à plusieurs reprises avec son érection.

Bon sang, tu es autoritaire, hein ? Regarde-toi : si désireux de recevoir ma queue…

Furi gémit, frottant son membre gainé le long de la raie des fesses de Syn. Il saisit la bouteille de lubrifiant et en répandit sur son ouverture.

Bordel, tu vas me noyer avec ce putain de lubrifiant ? Cela doit-il être aussi froid ? grommela Syn.

La prochaine fois, je ferai réchauffer le gel avant, répondit-il sarcastiquement, le fessant de sa main droite.

Lorsque Syn commença à protester, Furi appuya entre ses omoplates, le plaquant contre le matelas. Il aligna son membre et commença à pousser. Syn saisit brusquement la cuisse de Furi, l’enjoignant à le pénétrer.

Furi poussa lentement et Syn s’ouvrit pour lui, n’offrant que peu de résistance.

Ne lutte pas, bébé. Souffle en même temps.

Ugh… Bordel ! gémit Syn.

Furi le sentit se raidir. Il cessa d’avancer et Syn reprit sa jambe, l’exhortant à continuer. Il saisit sa main de sa cuisse et entrelaça leurs doigts.

Détends-toi. Je refuse de te blesser. Respire, lentement et régulièrement.

Il agita la longueur qu’il avait déjà insinuée dans son corps, reculant et avançant doucement.

Si foutrement serré !

Il pouvait sentir la poitrine de Syn se relever et retomber tandis qu’il essayait de respirer afin d’apaiser l’intrusion.

Mmm… ça brûle ! siffla-t-il.

Crois-moi, bébé, cela va devenir vraiment agréable.

Je te fais confiance, murmura Syn.

Le cœur de Furi fit un bond à ces mots. Bon sang, il voulait que cet homme soit à lui, plus que n’importe quoi d'autre au monde. Syn incarnait exactement ce qui manquait dans sa vie. Bien qu’il n’ait jamais imaginé tomber pour un flic, il ne changerait rien concernant le sergent nouvellement gay et surprotecteur.

Bien, bébé. Ouvre-toi, laisse-moi entrer et faire en sorte que tu te sentes bien.

Furi drapa son long corps sur le dos de Syn, puis poussa lentement et sûrement, jusqu’à ce que son aine soit plaquée contre les fesses de Syn.

Ohhh, meeeerde ! Bordel, c’est si bon.

Furious, dit Syn, à travers deux halètements.

Je suis juste là, bébé.

Il bougea son bassin, faisant de petits mouvements, le temps qu’il s’habitue à l’avoir en lui. Ce qui ne prit pas longtemps. Syn recula contre Furi, hurlant de plaisir à la profonde pénétration.

Tout va bien, bébé ?

Syn hocha la tête. Son visage était enfoui dans l’oreiller, tandis qu’il marmonnait quelque chose que Furi ne parvint pas à comprendre. Il relâcha son bras et allongea tout son corps sur le sien, les poussant tous les deux vers le matelas. Syn gémit bruyamment lorsqu’il s’enfonça plus profondément.

Laisse-moi t’entendre, Syn. Laisse-moi entendre combien je te fais du bien.

Il tira sur les cheveux de son amant, tournant son visage sur le côté.

Ne te cache pas de moi.

Furi recula avant de plonger plus fort. Cette fois, ils crièrent tous les deux de plaisir dans la chambre sombre. Furi ne voulait pas que Syn jouisse tout de suite, il désirait vivre dans son fourreau brûlant pour l’éternité.

Furious… je veux… fais-le… vite…

Syn ne savait pas comment formuler ce qu’il souhaitait, mais Furi comprit. Il se releva sur ses deux mains, cambra son dos et commença à l’empaler par de longs et profonds mouvements. Il connaissait cette sensation d’être aussi rempli et d’avoir le sentiment que ce n’était pas suffisant, d’avoir envie de plus. Ce moment indescriptible où la douleur et le plaisir se mélangeaient, l’esprit ne sachant plus s’il devait crier ou gémir, le son ainsi créé était une combinaison des deux, ce qui était très près de ressembler à un pleurnichement. Son magnifique sergent en était là à présent : miaulant le nom de Furi encore et encore, tout en relevant ses fesses vers lui, le suppliant de lui procurer plus de sensations.

Furi se pencha en avant pour lécher le contour de son oreille.

Tu veux que je te baise fort, n’est-ce pas ? Que je te fasse crier ? Que je te fasse perdre ton putain d’esprit ? N’est-ce pas, mon beau ?

Furious… Furious… S’il te plaît…

La voix grave et suppliante de Syn était le plus beau son au monde.

Furi se mit à le pistonner, prenant son amant durement et profondément, accédant à sa supplique. Il recula et tira sur les hanches de Syn, le positionnant à quatre pattes. La protestation de Syn tomba dans l’oreille d’un sourd. Il savait que son homme aimait la position avec laquelle Furi pesait de tout son poids sur lui, mais il allait adorer celle-ci également. Désormais, il n’avait plus aucune retenue. Il attrapa les deux larges épaules et claqua le corps de Syn sur sa queue, avec chaque poussée en avant, le pénétrant aussi profondément que possible. Son rythme était rapide et brutal. Il changeait d’angle de temps en temps, jusqu’à ce que Syn hurle de plaisir. Là, c’était juste là. Il garda cet angle et frappa sa prostate de manière incessante, jusqu’à ce que son homme s’affaisse sous lui.

Oh… Seigneur… oh… Seigneur… Je vais…

Syn haletait chaque fois que Furi le pénétrait avec force. Son corps se tortillait et frémissait tandis qu’il hurlait des obscénités. Furi commençait à perdre également l’esprit.

Si foutrement bon. Merde, tu es si bon. Je vais te baiser jusqu’à ce que tu m’appartiennes, déclara Furi, pompant ses hanches, comme s’il était possédé.

Oui.

Oui, quoi ? cria-t-il d’une voix rauque.

Il empoigna les cheveux humides de Syn, sa propre sueur dégoulinant comme de la pluie. Bien que le visage de son amant soit crispé, Furi remarqua son masque affichait sa pure extase. Il était si beau. Son rythme devint erratique.

Tu vas me faire jouir, bébé.

À toi ! À toi ! À toi ! chanta Syn.

Furi ne savait pas s’il était juste perdu dans les brumes de son plaisir, cependant, il accepterait cette déclaration pour l’instant.

Oui, le mien.

Furi glissa une main sous le ventre de Syn et saisit… c’est quoi ce bordel… ? Son sexe complètement ramolli. Il plissa le front. L’espace d’un instant, il pensa qu’il ne lui procurait pas de bien-être, puis cela le frappa comme une balle en plein cœur. Syn avait déjà joui. Il se pencha sur son dos, posant sa main sur la couverture en dessous de lui, ses doigts atterrissant dans une flaque de sperme refroidissant déjà.

Fils de pute ! siffla-t-il.

La pensée de Syn jouissant sans même qu’il touche son sexe l’envoya directement vers son orgasme.

 

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Syn n’aurait jamais cru qu’il était possible d’atteindre son apogée sans toucher son sexe. Cependant, c’était exactement ce qu’il avait fait. Et bordel ! Il avait joui si fort qu’il n’avait même pas crié, aucun son n’était sorti de sa bouche. C’était un hurlement silencieux et Furi avait continué à le baiser pendant tout ce temps.

Celui-ci était étalé sur son dos, en sueur, ses hanches pompant de manière erratique et Syn était hyper conscient du sexe de Furi pulsant à l’intérieur de son canal sensible.

Bordel, Furious !

Le postérieur de Syn était douloureux tandis que Furi le pilonnait encore, le retenant contre lui pendant que son sexe déversait sa semence. Syn n’aurait jamais imaginé que quoi que ce soit puisse être aussi bon. Il voulait se frapper pour ne pas avoir su accepter ce dont il avait besoin depuis si longtemps. Plein de gens avaient de jolies carrières, pleines de succès, des professions prenantes et des relations. Une relation… avec Furious. Son corps trembla à cette pensée.

Furi lécha son oreille, frottant ses longues mains sur le dos de Syn, apaisant les frissons qui secouaient son corps. Son canal pulsait toujours tandis que le sexe de Furi glissait hors de lui. Syn grogna à la soudaine sensation de vide.

C’est bon. Je te remplirai à nouveau très vite, murmura Furi contre son lobe, comme s’il avait lu dans ses pensées.

Le membre de Syn se tortillait déjà à la promesse.

Bon sang !

Ses bras le lâchèrent et ils s’écrasèrent tous les deux sur les draps frais et humides.

Beurk ! grogna-t-il.

Il n’appréciait pas de s’allonger sur du sperme froid. Furi gloussa au-dessus de lui.

Je suppose que tu vas devoir dormir sur le coin mouillé.

Lâche-moi, tête de nœud !

Le ton de Syn était humoristique tandis qu’il se retournait et chassait l’homme sexy de son dos. Furi aurait pu se retrouver projeté sur le sol, mais Syn tendit brusquement les mains et attrapa son avant-bras, riant plus fort désormais.

Donne-moi un petit avertissement la prochaine fois.

Furi se recroquevilla contre lui et ils restèrent silencieux, se dévisageant mutuellement. Leurs sourires s’effacèrent lentement et, instinctivement, ils se rapprochèrent, appuyant leurs fronts l’un contre l’autre, avant d’effleurer leurs lèvres luisantes et gonflées.

Je me sens bien, déclara Syn, passant les mains dans les cheveux de Furi. Ne t’inquiète pas.

Furi sourit avec langueur. Son expression indiquant qu’il était détendu donna l’impression à Syn d’avoir touché le jackpot en matière de petit ami. Il se sentait si apaisé qu’il ne put retenir le bâillement qui lui échappa et atterrit sur la bouche de Furi.

Merde ! Désolé…

Un petit rire endormi fut tout ce qu’ils purent exprimer.

Les yeux de Syn étaient fermés.

Nous sommes sales.

Mmm…

Furi bâilla à son tour. Ses paupières papillonnèrent avant de se fermer également.

Celui qui a joui le plus fort doit se lever pour aller chercher le gant de toilette.

Ce doit être toi.

C’est toi.

Ils parlèrent en même temps, partageant un petit rire post-coïtal tandis qu’ils étaient paresseusement accrochés l’un à l’autre. Syn grogna et se leva pour aller à la salle de bain. Il passa devant le miroir et faillit ne pas se reconnaître. Il semblait totalement détendu. Les plis qui paraissaient creuser de manière permanente son front avaient disparu. La brillance de ses yeux foncés lui fut renvoyée. Il sourit, aimant sa nouvelle apparence.

Foutu, Furious ! murmura-t-il.

Il termina de se laver rapidement et prépara un gant chaud et savonneux pour Furi. Il se retourna et fut de nouveau frappé par le sentiment surréaliste causé par le fait d’avoir un homme nu, allongé dans son lit. Le magnifique corps recouvert de tatouages de Furi s’étirait de la tête au pied de lit. Son derrière était petit, mais rond et parfaitement moulé. Syn roula des yeux lorsque son sexe montra des signes de vie à la pensée de s’enfouir dans ce cul sexy et de le baiser jusqu’à ce qu’il ne puisse plus voir correctement.

Il marcha bizarrement jusqu’au lit et cogna Furi de sa hanche nue.

Hey, toi !

Hey, toi-même !

La voix de Furi était mélodieuse.

Tiens, ton gant de toilette. Je vais m’assurer que les portes sont verrouillées, puis je reviendrai me coucher.

Il se racla nerveusement la gorge.

Tu restes… hein ?

Furi se retourna et prit le bout de tissu chaud, tout en fixant Syn.

Ouais, mais…

Il se redressa sur un coude.

—… me demandes-tu de rester dans ton lit ou de manière à ce que tu puisses me protéger ?

Syn se pencha et embrassa sa bouche boudeuse.

Les deux. Maintenant, tais-toi.

Furi attrapa la bouteille de lubrifiant sur la table de nuit et la lança à la tête de Syn, le ratant de peu tandis qu’il courait pour sortir de la pièce. Syn éclata de rire tout du long, alors qu’il traversait le couloir. Lorsqu’il revint, il jeta un bref coup d’œil par l’entrebâillement.

Est-ce sûr ?

Furi était allongé sur le ventre, la couverture remontée jusqu’à ses hanches étroites. Syn crut l’entendre murmurer “non”, cependant sa bouche était à moitié enfouie dans l’oreiller douillet. Il vérifia ses armes une fois de plus et grimpa dans le lit, derrière son homme.

 

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Syn n’eut pas conscience de s’être endormi jusqu’à ce qu’il soit réveillé par un sombre pressentiment, provoquant un frisson qui courait le long de sa colonne vertébrale. Il sursauta, en état d'alerte, et écouta attentivement avant de bouger. Son bras était drapé sur le ventre de Furi, son sexe flaccide reposant contre une de ses fesses. D’ordinaire, la sensation aurait été agréable, toutefois les poils hérissés sur sa nuque ne voulaient pas le laisser savourer son premier réveil avec un homme. Il ferma les yeux, essayant d’entendre quelque chose, cependant… rien. Il y avait pourtant un problème, il pourrait le jurer. Lorsqu’il s’éloigna de l’odeur enivrante de Furi, cela cliqua dans son cerveau. Nourriture… cuisson… Bordel !

Il enfouit son visage dans les cheveux doux de Furi et murmura :

Quoi que tu veuilles faire, ne sors pas du lit. Je reviens tout de suite.

Furi renifla légèrement.

Mmm… Où vas-tu ? Quelle heure est-il ?

Oh, Seigneur ! La voix ensommeillée, grave et rauque de Furi était le son le plus immoral que Syn ait jamais entendu.

Chhh…

Il repoussa ses cheveux derrière son oreille et embrassa sa tempe.

Il est un peu plus de cinq heures. Retourne dormir.

Mmmkay…

Syn enfila un caleçon et sortit doucement de la chambre, se dirigeant au pas de charge vers la cuisine. Il tourna au coin de la pièce et voulut piquer une crise de nerfs à la vue qui s’offrait à lui. Day se tenait près de sa cuisinière, disposant des œufs sur une assiette avant de la poser devant God. Celui-ci inclina un coin du journal, fixant Syn.

Eh bien, bonjour, rayon de soleil ! lança Day, bien trop joyeusement pour cinq foutues heures du matin. Nous avons apporté le petit déjeuner.

Syn crispa les mâchoires, essayant de ne pas hurler après ses officiers supérieurs.

Avez-vous perdu votre putain d’esprit tous les deux ? Allez… Il… est très… tôt.

Il tourna son poignet, oubliant qu’il n’avait pas encore remis sa montre.

Bordel ! Vous êtes toujours au bureau, ou sur une scène de crime, ou ici à des heures indues.

Oh, il est trop tôt ? fit Day, arborant un air incrédule.

God haussa les épaules comme s’il ne l’avait pas réalisé non plus.

Sérieusement ? Quand diable dormez-vous, tous les deux ?

Jamais, répondit nonchalamment God.

Quand baisez-vous ? se reprit Syn.

Tout le temps, intervint Day. Nous l’avons fait il y a trente minutes. Joli canapé en passant, vraiment très confortable, désolé pour la tache.

Syn insulta Day, fatigué.

Ne t’énerve pas, chantonna Day. Un soupçon de vinaigre blanc et il sera comme neuf.

Syn frotta ses yeux fatigués avec colère, grommelant dans sa barbe.

Day…

Il n’est pas d’humeur à plaisanter, chéri, déclara God derrière son journal. Tu sais parfaitement que nous n’avons pas baisé sur ton canapé, alors calme-toi. Bon sang, ce que tu peux être de mauvaise humeur le matin ! À moins… nous n’avons rien interrompu, n’est-ce pas ? Alors, comment est porn-boy ?

La voix bourrue de God tonnait dans la cuisine, le faisant grincer des dents.

Avant tout, ne l’appelle jamais comme ça ! Et bordel, God, baisse d’un ton ! Merde ! Il dort encore.

Syn réprimanda son lieutenant qui n’eut pas du tout l’air impressionné par l’irritation de Syn.

Vous pourriez le laisser dormir, il a eu une nuit difficile, vous savez.

Day appuya son torse contre le large dos de God, posant ses bras sur ses épaules.

Oh, bon sang, quel genre d’amis sommes-nous ? C’était grossier, non ?

Day paraissait contrit.

Oui, ça l’était, Day. Il vient juste…

Essaye du lubrifiant à base d’eau la prochaine fois, l’interrompit Day, et God s’étouffa avec ses œufs.

Day… merde à la fin !

Syn tenta de ne pas sourire, mais quand il y songeait, c’était réellement amusant.

Je savais que je pouvais te faire sourire. Prends un bon petit-déjeuner, Sarge, nous devons interroger les poulettes complètement barges. Tu sais à quel point la plupart des gens aiment se soulager après avoir passé une nuit en cellule.

D’accord, laisse-moi juste…

Wow ! Quelque chose sent divinement bon.

La voix profonde de Furi les atteignit, provenant du couloir, tandis qu’il approchait de la cuisine.

Tu as cuisiné, bébé ? Qui aurait pu s’en douter ? Je prendrai une portion de gladiateur.

Furi imita de son mieux l’accent romain, alors qu’il entrait dans la pièce, les mains sur les hanches et la tête bien droite.

Syn se retourna au moment même où Furi remarquait la présence de God et Day.

Oh, merde ! lâcha-t-il, manquant de peu de tomber, ses yeux survolant à toute vitesse les personnes présentes. Bordel, je suis vraiment désolé.

Il fixa Syn, essayant de jauger exactement à quel point il avait merdé.

Celui-ci lui adressa un sourire et, immédiatement, Furi perdit son expression horrifiée. Il lui tendit la main, l’informant silencieusement que tout allait bien.

Bon sang !

Les yeux verts acérés de God détaillèrent le corps pratiquement nu de Furi, affichant librement ses tatouages, ne portant rien d’autre que son caleçon. Le coup sec à l’arrière de sa tête, venant de Day, le coupa net dans son appréciation.

Ça fait du bien, God ? demanda Syn, amusé.

Je suis… dé… désolé. As-tu bien dit, God ?

Furi paraissait confus.

Calme-toi, mec. Tu n’es pas au purgatoire.

Day lui lança un clin d’œil.

Tu es dans l’appartement de Syn, donc cela n’en a que l’apparence.

Syn poussa un soupir ennuyé.

Dommage, reprit Furi, comme s’il était déçu.

Il souriait, indiquant qu’il allait passer un pantalon, puis il cria depuis le couloir :

Dommage, parce que Dieu ne pouvait pas être aussi sexy.

Syn roula des yeux lorsqu’il aperçut le rictus jubilatoire sur les lèvres de Day. Merveilleux !

Ton gars pense que mon homme est “sexy”.

Day tira lentement l’autre chaise minuscule, s’assit délicatement, croisant une jambe par-dessus l’autre, posant ses deux mains serrées sur ses genoux, dans une posture digne d’un psychanalyste. Haussant un sourcil, il demanda à Syn, d’une voix monotone :

Alors, que ressens-tu ?

Tu sais quoi ? Sortez d’ici ! Tous les deux !

Syn pointa un doigt rageur vers la porte d’entrée.

Furious revint, riant toujours. Il abaissa facilement le bras tendu de Syn et l’embrassa sur la bouche. Syn crut qu’il se sentirait mal à l’aise d’être embrassé devant d’autres personnes, en particulier ses patrons, mais ce n’était pas le cas. D’ailleurs, ses boss n’étaient pas vraiment du genre typique. Il attira Furi à lui et l’embrassa correctement avant de le laisser s’asseoir.

 

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Furi aurait pu jurer que son cœur s’était arrêté pendant environ dix secondes quand il crut avoir embarrassé Syn devant ses collègues. Le commentaire concernant le “gladiateur” était une plaisanterie évidente, se rapportant à l’état dans lequel Furi avait mis Syn la nuit dernière. Il pensait que son amant était seul, cuisinant pour lui, autrement il n’aurait jamais dit ça, toutefois cela ne sembla pas le déranger.

Il fut choqué lorsque Syn l’attira pour un baiser approfondi devant ses amis et bon sang, Dieu seul savait à quel point ils étaient beaux ! Furi s’assit et jeta un coup d’œil vers la gazinière.

Cela sent très bon. Qu’est-ce que c’est ?

C’est une potée avec du bacon, des pommes de terre et des œufs, répondit le plus petit du duo.

Il était tout sourire et plein d’énergie.

Sers-toi, je t’en prie.

Prépare-toi une portion “gladiateur” reprit sèchement le grand qui était beaucoup plus effrayant.

Sa voix était rocailleuse, et il n’y avait pas la moindre petite trace de sourire sur ses lèvres pincées. Furi se demanda à quoi il ressemblerait s’il se dressait devant quelqu’un en hurlant. Il espérait ne jamais avoir à le découvrir.

Il ignora le commentaire et se leva pour se servir une assiette du plat qui paraissait délicieux. Après s’être rassis, il pensa approprié de se présenter.

Je suis Furious, dit-il, tendant la main vers le plus petit d’abord, puis vers le type énorme.

Nous savons qui tu es, répondit l’homme avec un charmant sourire. Je suis Leonidis Day, et tu peux m’appeler Day ou Leo, et voici mon partenaire dans tous les sens du terme. C’est Cashel Godfrey que tu peux appeler Cash, si God te paraît un petit peu trop rebutant… c’est pour les gens qui ne sont pas habitués à lui.

God semble parfaitement convenir, déclara-t-il dans un murmure.

Il vit le type abaisser le coin de son journal et lui adresser un clin d’œil.

Merde ! Je pense que je viens juste de jouir, lança-t-il, renvoyant le geste.

Bordel de merde ! J’adore ce gars ! fit Day, s’esclaffant bruyamment. Syn, ton petit ami est un vrai comique.

Ouais. C’est un putain de double de Jim Carey.

Furi lui lança un regard noir, n’appréciant manifestement pas son commentaire à propos de la jouissance, mais Furi lui envoya un baiser, aimant le fait qu’il ne tente pas de corriger l’utilisation du terme “petit ami”.

Alors, les gars, vous travaillez avec Syn ? demanda-t-il, la bouche pleine de bacon et d’œufs.

Ouais. Nous sommes ses lieutenants, répondit Day, attrapant la plus grande tasse de café que Furi ait jamais vue, et avalant une grande gorgée. Vous avez eu un début de nuit difficile hier soir, alors nous avons pensé venir vérifier comment vous alliez.

Syn hocha juste la tête.

Hmm… bien.

Joli bandage.

God abaissa à nouveau un coin de son journal, inclinant la tête vers la main de Syn.

Rien de cassé ?

Il fixa sa main.

Furi l’a soignée pour moi, hier soir. Juste un peu de peau arrachée, ce n’est pas grand-chose.

Il a essayé de jouer les gros durs, mais j’ai dû souffler dessus pour qu’il se sente mieux.

La plaisanterie de Furi fit sourire son amant.

Content que tu ailles bien, Syn.

Day lui lança une œillade espiègle et Furi le dévisagea.

Tu ne réalises pas à quel point c’est génial d’avoir d’aussi bons patrons, qui viennent vérifier comment tu vas, assez accommodants pour t’amener le petit-déjeuner, je veux dire… ce sont vraiment des gars sympas.

Attends juste un peu, Furi, le coupa Syn.

Quoi ?

Il haussa les sourcils, se sentant perdu.

Tous ces chaleureux compliments que tu as pour God et Day… attends juste un peu.

Furi paraissait toujours aussi confus.

Je ne sais pas ce que tu…

Qu’as-tu dû aspirer également pour le faire se sentir mieux ? demanda Day avec un ricanement. Je déteste vraiment avoir manqué ce spectacle, Spanky (NDT Personnage de garçonnet dans la série Les Petites Canailles).

Day sourit largement à Furi.

Celui-ci gémit et baissa la tête, passant ses deux mains dans ses cheveux.

Vous avez vu mes vidéos…

Putain, ouais, confirma Day en souriant.

Dans le simple but de chercher des preuves et d’effectuer uniquement quelques recherches, ajouta God.

Cinq fois ! cria Day, envoyant son poing dans le large biceps de God.

Okay, les gars. La ferme ! souffla Syn.

Je dis juste : espèce de veinard ! Tu réussis à sortir avec une porn-star sexy et nous n’avons rien à y redire.

Day dévisagea Furi, ignorant totalement Syn qui fulminait.

Furi éclata de rire et se leva pour poser son assiette dans l’évier. Il décoiffa les cheveux de Day en revenant vers la table. God affichait un petit sourire lorsqu’il tourna la page du journal.

Syn, va t’habiller, nous devons y aller. Ro ne devrait pas tarder à nous appeler.

Furi remarqua les yeux de Day suivre le torse musclé de Syn. Il se sentait fasciné. Ces hommes partageaient un genre de camaraderie qu’il n’avait jamais vue entre collègues, en particulier chez des flics.

Day pointa un doigt vers les hanches de son subordonné.

Il y a un petit fruit qui pend hors de ton caleçon, Syn.

Celui-ci claqua une main sur l’avant de son boxer et fit brutalement demi-tour, se dirigeant vers sa chambre.

Donnez-moi quinze minutes, connards.

Furi gloussa et se leva pour le suivre.

Tu en as cinq ! cria God. Nous n’avons pas le temps d’attendre que Spanky te donne une fessée.