Le sexe de Syn s’agitait entre ses jambes tandis qu’il le frottait contre la couette moelleuse pour essayer d’apaiser un peu la douleur. Furi criait son nom alors qu’il l’aspirait durement. Il ne pouvait toujours pas aller très loin sans s’étouffer, mais cela ne semblait pas gêner son homme parce que Furi tressautait magnifiquement sous lui. Cependant, il ne voulait pas que son amant jouisse comme ça, du moins, pas pour l’instant.
Syn écarta plus largement les jambes de Furi et enfouit son visage plus bas, sans pouvoir atteindre sa destination.
— Tourne-toi, bébé.
Furi n’hésita pas à faire ce qui lui était demandé. Il se retourna, offrant à Syn une autre vue magnifique et ses mains caressèrent instinctivement son dos et ses fesses. Les hanches de Furi commencèrent à s’agiter sur les draps de soie, Syn lui donna quelques claques dures en échange. Furi siffla et gloussa devant le nouveau côté dominant de Syn.
— Ne crois pas que je ne te le ferai pas payer plus tard si tu veux te la jouer arrogant parce que tu me prends, grogna-t-il, par-dessus son épaule.
Mmm… Putain, ouais !
Syn était si heureux de voir une pointe de la domination habituelle de Furi apparaître qu’il pompa son bassin avec force contre le matelas, tout en écartant les globes lisses et plongeant, dévorant son entrée avec tout le désir bestial qu’il ressentait.
— Ouais, Syn. Mange ce fichu trou, haleta Furi, soulevant et frottant ses fesses contre le visage de Syn.
Il avait bien meilleur goût que le dessert savoureux qu’ils venaient de consommer. Plein de musc avec une trace de son gel douche. Syn savait qu’il devait faire en sorte que cette petite étoile serrée se détende bien afin que son amant ne ressente pas trop de malaise, comme Furi l’avait fait pour lui. Il ne voulait pas se précipiter, et dut se calmer, après tout, ils avaient toute la nuit. Il ralentit ses énergiques coups de langue, formant de petits cercles autour de l’entrée avant de se glisser à l’intérieur pour son premier goût en profondeur. La saveur de Furi était plus prononcée à cet endroit et Syn eut l’impression d’être ivre.
— Furi… Tu as si bon goût, dit-il entre deux coups de langue.
Celui-ci était réduit à émettre quelques petits gémissements, poursuivant ses mouvements sans la moindre honte, tandis qu’il se repoussait plus fort contre le visage de Syn. Le flic se releva enfin et s’étira sur le dos de Furi, passant tous ces beaux cheveux sur un côté afin de pouvoir voir son visage.
— Je vais te faire l’amour, de la manière dont tu mérites d’être aimé. C’est la raison pour laquelle je voulais attendre. Jusqu’à ce que tu saches avec certitude que tu es quelqu’un de très spécial pour moi et non pas juste un coup en passant.
Syn embrassa sa joue et lécha ses lèvres.
— Merci, murmura Furi.
Il ne s’attendait pas à une telle réponse, néanmoins, cela lui plut. Il espérait que Furi l’appréciait, ainsi que tout ce qu’il avait fait ce soir afin que cette soirée soit à jamais gravée dans son esprit. Il avait vraiment cru qu’il ne le reverrait pas pendant un moment après avoir lâché qu’il l’aimait. Furi devait faire face à tellement de problèmes et Syn ne voulait pas lui ajouter d’autres raisons de stresser. Après quelques verres avec Ronowski, Furi avait appelé, cependant il avait eu trop peur pour répondre. Il n’avait pas voulu entendre ces mots redoutés qu’il était certain de recevoir “je pense que nous avons besoin de faire une pause” C’était ce que les hommes disaient quand la situation devenait trop difficile, trop rapidement. Toutefois, après avoir reçu le message confessant que Furi éprouvait les mêmes sentiments et qu’il l’attendait sur le quai, il n’avait pas pu retenir le large sourire qui avait étiré ses lèvres, ne se souciant même pas des taquineries de Ronowski. Dès que Day avait eu vent qu’il avait projeté de l’emmener sur le bateau-mouche, il l’avait contacté pour lui parler du yacht de son ami et pour lui assurer qu’il serait heureux de le faire passer pour une rock star. Bon sang, faire partie de la famille étendue de God et Day avait été le meilleur choix qu’il avait fait. Jusqu’à ce qu’il rencontre Furi, bien entendu.
Celui-ci lâcha un long gémissement quand Syn frotta son érection contre la fente humide entre ses fesses.
— S’il te plaît… Dépêche-toi, Syn.
Il fouilla le tiroir de la table de chevet et sortit la bouteille de lubrifiant dont Day avait confirmé la présence et fit sauter le bouchon. Il en versa largement sur ses doigts et commença à en passer un sur l’entrée trop serrée de Furi.
— Oh, Seigneur ! Je veux entrer là-dedans !
Syn frotta son sexe sur un globe pendant qu’il poussait lentement son doigt à l’intérieur.
— Oui, j’ai besoin de toi là, confessa Furi. Plus, bébé. Je ne vais pas me casser.
Syn glissa sa main sous les hanches relevées de son amant et massa son sexe tout en insérant un deuxième doigt dans son canal. Bon sang, il allait comprimer son membre comme dans un étau. Syn n’était pas certain de pouvoir y survivre, mais il était sacrément sûr d’essayer.
— Je suis prêt, soupira Furi. Maintenant !
Syn était si pris par la vue de ses doigts disparaissant à l’intérieur de l’ouverture rougie qu’il ajouta rapidement plus de lubrifiant sur sa main afin que son sexe soit glissant. Avec les yeux fixés sur l’ouverture pulsante, il aligna son pénis et commença à pousser vers l’intérieur, appliquant une lente pression, se souvenant exactement de la manière dont Furi le faisait. Il franchit le premier anneau de muscles et tous les deux laissèrent échapper des grognements de surprise.
Syn était appuyé sur un avant-bras alors qu’il frottait le dos de Furi de son autre main, murmurant à son oreille “c’est si bon. Tu es si beau”. Il attendit que Furi s’ajuste tandis qu’il crispait ses abdominaux avec détermination. Il ne bougerait pas jusqu’à ce que son amant soit prêt. Des gouttes de sueur coulaient de son visage, atterrissant sur la nuque de Furi. Il se plaqua contre lui, désirant plus de chaleur, plus de contact. Bien qu’il soit à l’intérieur, il voulait être plus proche encore.
— Syn… gémit Furi, relevant ses hanches afin de prendre un autre centimètre.
Syn grogna et empoigna ses hanches, s’enfonçant plus loin.
— Oh.Mon.Dieu ! C’est si serré, si chaud, bébé. Merde !
— Ne t’arrête pas, ordonna Furi.
Il continua de le pénétrer jusqu’à ce que son aine soit pressée contre le derrière rond. Il pouvait voir que son amant se tortillait et tirait sur les draps, son dos se relevant et retombant rapidement. Syn savait que, d’ici quelques minutes, les sensations d’inconfort et de brûlure que Furi ressentait se transformeraient en un incroyable plaisir. Il recula lentement et s’enfonça tout aussi doucement. Furi gémit et Syn recommença.
— Meeeeerde !
Furi lâcha un gémissement rauque, obligeant les testicules de Syn à se crisper.
— Mmm…
Il recula plus loin et baissa les yeux entre eux, vers son membre glissant, brillant dans la douce lueur des bougies. Il revint avec un peu plus de force et Furi hurla son nom.
— Bon sang, murmura-t-il, je voulais durer toute la nuit pour toi, Furious, mais c’est bien trop bon, bébé.
— Fais-moi l’amour, Syn.
Furi se tourna légèrement et Syn captura sa bouche pour un baiser passionné. Il ne la relâcha pas tandis qu’il se retirait et revenait lentement à l’intérieur, faisant claquer ses hanches sur le dernier centimètre. Le dos de Furi se courba au mouvement.
— Oui ! Comme ça ! cria-t-il.
Syn répéta exactement le même geste, de la manière dont Furi l’aimait, gardant un rythme lent. Les petites vagues qui agitaient le bateau l’aidaient à suivre le mouvement. Furi commença à rejeter son postérieur vers lui et les yeux de Syn se mirent à rouler dans leurs orbites.
— Je vais jouir, grogna-t-il, sa voix paraissant torturée, comme si Furi le tuait lentement.
— Je dois te voir.
Syn sortit doucement, agrippant la base de son sexe. Il se releva afin que Furi puisse se retourner. L’expression de son visage le mena à sa perte. Il y avait tellement d’amour et d’adoration qui brillaient vers lui, reflétant ses propres sentiments, comme un miroir. Furi écarta les jambes et Syn souleva une cuisse qu’il enroula autour de son dos. Il riva ses prunelles sur celles de son amant et le pénétra jusqu’à la garde.
— Ugh ! Merde !
Le canal brûlant de Furi serrait son membre, presque au point d’en être douloureux.
Son corps se tortillait gracieusement sous lui tandis que Syn reprenait ses mouvements lents et langoureux. Il se glissa au plus profond de lui, frottant lascivement son aine contre lui avant de reculer et de recommencer. Les bourses de Syn se resserrèrent, les muscles de son dos étaient contractés et son ouverture se crispait avec son propre besoin d’être pénétré.
— Bordel…
Le visage de Syn était plissé par la force de sa concentration tandis qu’il essayait de retenir ce qui s’annonçait comme l’orgasme le plus époustouflant qu’il ait jamais eu.
— Je peux sentir, Syn, que tu es sur le point d’exploser, grogna Furi contre son oreille.
Ses mains voyagèrent jusqu’aux fesses de Syn. Il l’attira avec force contre lui, le poussant en lui. Il ondula des hanches et Syn n’eut aucun doute, la prostate de Furi était stimulée. Si les bruits qui sortaient de sa bouche n’étaient pas assez probants, le sexe piégé entre eux, qui était devenu dur comme de l’acier, l’était certainement.
— Tu vas me faire jouir, Syn, lança Furi d’une voix rauque.
Son membre était coincé entre eux et vu la manière dont il contrôlait les hanches de Syn, ses abdominaux frottaient sa longueur. L’orgasme de Syn augmentait. Il avait des difficultés à garder les yeux fixés sur le beau visage de son amant, surtout lorsque Furi retira une de ses mains des fesses de Syn et fit tout un spectacle en suçant de façon séductrice un de ses doigts.
— Oh, merde ! Oh, merde ! cria-t-il, son bassin s’agitant avec anticipation.
Il savait ce que Furi était sur le point de faire et rien que cette pensée amena son orgasme à la surface.
— Furious !
Celui-ci cambra le dos, scellant leurs fronts ensemble. Il serra les fesses de Syn, l’enfonçant jusqu’à la garde et se lova contre lui, son ventre procurant à son sexe quelques frictions nécessaires. Syn cria lorsqu’il sentit le doigt de Furi le pénétrer rudement – exactement comme il l’aimait. Le premier éclair provoqué par cette délicieuse brûlure lui fit voir des étoiles, juste avant que le premier jet de sperme explose de son sexe. Le corps de Syn fut sérieusement secoué, son apogée si intense qu’elle en était douloureuse. Furi resta bloqué sur sa glande et Syn s’affala brusquement sur lui, enfonçant son sexe aussi profondément qu’il le put.
Les cris d’extase de Furi furent étouffés sous lui, ses jurons assourdis, mais le liquide chaud qui s’étala entre leurs torses en sueur était immanquable. La sensation de Furi jouissant partout sur lui ne fit que renforcer l’orgasme massif de Syn, qui le tenait toujours dans ses griffes. Il saisit deux pleines poignées des cheveux de Furi et hurla contre sa tête pendant que ses mouvements devenaient erratiques, plongeant en lui avec chaque jet de son essence qui emplissait son homme.
Après Dieu seul sait combien de temps, Syn fut enfin capable de remettre en route son cerveau. Son bassin se figea à l’intérieur du canal toujours frémissant, alors qu’il déposait de tendres baisers sur le front de Furi, ses paupières, ses joues, son nez, tout le long de sa gorge.
— Je t’aime tellement, murmura-t-il contre son oreille.
La réponse de Furi fut de tendre son visage pour attirer les baisers de Syn, dont l’érection glissa hors de lui et, avec un gémissement épuisé, il roula contre lui.
— J’irai te chercher un gant de toilette chaud dans une minute.
Les yeux de Furi étaient clos et son souffle régulier.
— Tu vas bien ? demanda Syn avec inquiétude.
— Hey ! C’est ma phrase !
Le gloussement profond de Furi serra sa poitrine. Il allait plus que bien.
— Tu as raison. Elle l’est. Maintenant, je comprends pourquoi tu la poses.
Syn caressa sa hanche.
— C’était intense.
— Ouais, mais si agréable aussi, fut la réponse essoufflée.
Syn sourit et sortit du lit, se dirigeant vers la salle de bain, afin de chercher un gant pour nettoyer son amant.
Après s’être lavé, il revint dans la chambre et sourit aux tranquilles ronflements provenant de la bouche ouverte de Furi. Il était étalé en travers du lit, sur le ventre et ses cheveux partaient dans tous les sens. Il avait l’air bien baisé, au point d’être épuisé, et Syn voulut se tapoter dans le dos. C’était lui qui avait amené cette expression emplie de bonheur sur ses traits.
Il se pencha en avant et commença à essuyer le postérieur de Furi, retirant gentiment le sperme qui séchait autour de son ouverture étirée et entre ses cuisses. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’il réalisa enfin qu’il n’avait pas mis de préservatif. Lorsque le moment était venu de pénétrer Furi, une barrière avait été la dernière chose qui lui était venue à l’esprit. Il avait voulu lui montrer combien il comptait pour lui. Le remplir et le marquer en tant que sien, en tant que l’homme qu’il aimait. Bon sang ! Syn ne voulait plus utiliser de préservatifs avec lui désormais, cependant il aurait dû lui demander son accord auparavant.
Furi s’étira légèrement avant de se tourner pour le regarder. Les mots qui sortirent de sa bouche furent tout ce dont il avait besoin pour se calmer.
— Si j’avais voulu que tu utilises un préservatif, je te l’aurais dit, déclara Furi tranquillement. J’avais besoin de toi de cette manière. Tout va bien. C’est même mieux que bien. Et je suis clean, au cas où tu te poserais la question.
Syn jeta le gant dans un coin et s’installa à côté de lui.
— Non, je ne me demandais pas ça, et je suis clean aussi. Je ne voulais pas que tu penses… tu sais…
— Viens là…
Furi tendit les bras pour que Syn se recroqueville contre lui.
Après avoir somnolé quelques heures, Syn fut réveillé par Furi suçant son pénis ramolli. Il le caressa, le lécha et l’aspira jusqu’à ce que Syn soit dur et lancinant. Furi glissa les mains de son amant dans ses cheveux pour l’encourager à baiser sa bouche. Cela ne prit que quelques minutes avant que Syn crie son nom et jouisse fort, dans le fond de sa gorge. Se réveiller dans un environnement totalement inconnu, sur l’eau, était étrange, mais un aphrodisiaque puissant pour lui.
— Montons sur le pont, suggéra Furi, léchant ses lèvres gonflées.
— Tout ce que tu veux, répondit-il.
Cette réponse valait pour tout ce que Furi pourrait lui demander.